Ondes électromagnétiques : un cancer qui ronge insidieusement le cerveau de l’Homme ?

Tout le monde est concerné, du fœtus au vieillard, les hommes et les femmes. Certains ne sentent rien mais les subissent aussi, d’autres sont plus sensibles et les ondes saccagent leur vie. Cela s’appelle l’électrosensibilité ou l’électro hypersensibilité. Wifi, téléphones portables, antennes relais sont dans le collimateur. Après le scandale de l’amiante et autres, voici celui des ondes électromagnétiques.

Les articles suivants abordent ce sujet sans détour. Tour à tour, nous essaierons de définir ces ondes, nous nous intéresserons à l’action de la députée européenne, Michèle Rivasi, EELV, pour mettre en place une zone blanche, puis nous laisserons la parole à l’association en pointe dans ce domaine, Robin des Toits, pour terminer par des études de médecins et des témoignages de personnes atteintes par ce handicap.

 

Incidence de la téléphonie sur la santé.

 Nous sommes exposés à trois sortes d’ondes dont les fréquences varient : les ondes extrêmement basses fréquences (réseau électrique, alternateurs, moteurs, électroménager…), les ondes de radiofréquences (radio-diffusion, ordinateurs…), et les ondes d’hyperfréquences ou micro-ondes (radars, téléphonie mobile, satellites…).

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Michèle Rivasi

En France, il existe des normes d’exposition.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, s’est intéressée très tôt à ce sujet. « Quand j’étais députée à l’Assemblée nationale, dans les années 90, je me suis penchée sur ce fort développement technologique et ses possibles conséquences sanitaires. Agrégée de biologie, je suis très sensible aux interactions du corps avec son environnement. » Elle découvre alors qu’en Suède des problèmes de santé émergeaient liés aux radars et écrans militaires.

Depuis 1994, des mises à jour de ces normes ont lieu régulièrement, via le parlement européen. En 1999, a été adoptée une recommandation relative à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques (de 0Hz à 300GHz). Les opérateurs de téléphonie, sous le couvert des limites de 41, 58 et 61v/m (intensité), estiment qu’ils respectent largement la loi. Mais  attention, ces limites ne concernent qu’une période d’exposition de six minutes et ne tiennent pas compte des impacts sur le cerveau.

En 2002, l’OMS a classé les ondes d’extrêmement basses fréquences comme « cancérigène possible ». Ce fut au tour des radiofréquences en 2011. En 2011 toujours, le conseil de l’Europe appelle les États à appliquer le principe de précaution pour l’exposition aux ondes avec le seuil de 0,6v/m. En 2013, l’ANSES précise que le risque de tumeur est multiplié avec un usage du téléphone portable de 30 minutes par jour pendant dix ans (*). En 2015, 190 scientifiques internationaux ont lancé un appel auprès de l’ONU et de l’OMS pour que l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé soit limité. Puis est votée en France la loi « Abeille » relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques. Un principe qui n’est néanmoins pas accompagné de mesures contraignantes, mais qui permettra une vigilance accrue.

Depuis un arrêt du Conseil d’État de 2011, les maires ne peuvent plus réglementer l’implantation des antennes-relais sur leur commune. Cette procédure relève de l’agence nationale des fréquences.

 

Qu’est-ce que l’électro hypersensibilité ?

 Pour l’OMS, l’HSEM (hyper sensibilité électro magnétique) se caractérise par divers symptômes. Parmi les plus fréquemment présentés, on trouve des symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements, sensations de brûlure), des symptômes neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaque et troubles digestifs).

 

Des maisons départementales de personnes handicapées ouvertes aux électrosensibles.

En 2015, le tribunal contentieux de l’incapacité à Toulouse a reconnu le handicap d’une femme à 80% du fait de son électro hypersensibilité à la suite du rapport du médecin expert Pierre Biboulet.

Ce cas a déclenché une ouverture des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) envers ce mal. Ces maisons accordent le statut de travailleur handicapé – éventuellement une allocation – quand les dossiers font apparaître les trois critères du handicap : incapacité, déficience et désavantage. Les personnes électro hypersensibles remplissent ces critères.

 

(*) En 2012, la cour suprême italienne a reconnu un lien de cause à effet entre une tumeur crânienne et l’usage prolongé du téléphone mobile par un commercial professionnel.

Auteur: Loïc Quintin

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