L’alimentation est une priorité de santé publique pour la Mutuelle de France Unie

Camille Bernard Responsable pôle prévention

La mutuelle de France Unie  mène depuis plusieurs années un travail de prévention sur la question de l’alimentation, véritable enjeu de santé publique .

 

Camille Bernard, responsable prévention et promotion de la santé nous éclaire.

La Mutuelle France Unie regroupe quelque 37 agences en France métropolitaine et DOM-TOM. 110 000 personnes sont protégées dont 60 000 par un contrat collectif. C’est également le cas pour 500 entreprises. 100 collaborateurs animent la mutuelle.

 

Une mutuelle attachée aux valeurs de l’économie sociale et solidaire

«En 2015, explique Camille Bernard, la Mutuelle de France Unie naît suite au rapprochement de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie (MFHS), implantée historiquement dans le département de la Haute-Savoie avec six autres mutuelles (Mutuelle Familiale des Retraités, Mutuelle Familiale du Centre Est, Mutuelle Familiale des Travailleurs Indépendants, Mutuelle Familiale des Frontaliers et Internationaux, Mutuelle Générale de France, Mutuelle du Personnel Dassault Aviation). 50 sections quadrillent la France. »

 

La mal-nutrition est une préoccupation.

« Elle a des conséquences sur la santé, suite aux politiques menées par les grandes firmes pharmaceutiques et alimentaires, » poursuit la responsable de prévention.

Le décor est planté. C’est donc un véritable combat que mène la mutuelle contre ce fléau. « Notre travail de prévention est de plus en plus important depuis sept ans. Nous le menons auprès des populations locales et des entreprises. « Les Rencontres santé pour tous » font partie de l’arsenal de prévention et d’information. »

 

Lutte contre les inégalités sociales de santé

A l’initiative d’une vaste enquête sur ce thème de l’alimentation, la mutuelle a détecté, recensé les problèmes engendrés par cette mauvaise nutrition. Diverses maladies en sont la conséquence, telles le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, entre autres. « Cela entraîne des coûts supplémentaires pour la santé et impacte directement les tarifs des mutuelles. »
La priorité est donc de diffuser de l’information à la population locale. « Nous œuvrons pour un accès aux soins pour tous et luttons contre les inégalités sociales de santé. Et évidemment, c’est le public le plus défavorisé qui est la première victime de ces logiques du profit avant tout »
La mutuelle demande donc des améliorations conséquentes à l’industrie alimentaire et pharmaceutique.

 

Un travail de terrain

La Mutuelle agit sur le terrain. Cette année, le thème de l’alimentation au travail a retenu son attention. « Des actions ont été entreprises par des diététiciennes et des ateliers mis en place autour de la consommation locale, le manger en adéquation avec les saisons, les additifs alimentaires, le gaspillage et le manger équilibré. »
La mutuelle se rend dans les entreprises haut-savoyardes – celles-ci étant demandeuses – et opère des séances d’information sur mesure. « On constate que les employeurs sont plus sensibilisés et intéressés par la prévention. Le bien-être au travail revêt une grande importance. »
Ces actions s’inscrivent dans un projet durable, car les entreprises sont suivies et des retours attendus.

 

Des ateliers et formations

Autre terrain d’action, le travail effectué par la Mutuelle de France Unie au sein de l’ESAT ADTP de Cluses. Cet ESAT est ouvert depuis 1979 et accueille 37 travailleurs en situation de handicap. Il propose les services suivants : remplissage, ensachage, flaconnage, assemblage d’articles et sous-ensembles, kitting, contrôle qualité, tri (hors mécanique, électrique, électronique).
Trois ateliers ont été réalisés en direction de ces salariés sur différentes thématiques : la sensibilisation à l’équilibre alimentaire, l’importance de l’alimentation dans l’avancée en âge pour prévenir certaines maladies, comment économiser en cuisinant des produits frais.

« Dans ce cadre, il convient de promouvoir une alimentation favorable à la santé des salariés de trois façons. En les sensibilisant aux repères nutritionnels (familles d’aliments, fréquences de consommation, intérêts nutritionnels…) ; en expérimentant des exemples de menus équilibrés et en échangeant autour de leurs pratiques alimentaires, » précise Camille Bernard.

Le tout, mis en œuvre par Céline Jeannot, formatrice, s’inscrit dans une démarche participative grâce à l’utilisation d’aliments factices, d’images et de posters. Le budget, la conservation des aliments, les modes de cuisson, les cinq sens, ou tout autre thématique en lien avec l’alimentation, ont pu être également abordés en fonction des besoins et des attentes du groupe.

 

Privilégier la qualité sur la quantité

Pour Camille Bernard, l’éducation à l’alimentation passe par le nécessaire réapprentissage de la cuisine. « Il faut prendre le temps de cuisiner avec des produits de qualité. On est bien capable de passer du temps derrière son smartphone, on doit pouvoir le faire aussi devant son fourneau. »

Et la question du bio ? « Ce n’est pas parce que le frigo est rempli de bio qu’on mange équilibré. L’idée, c’est de manger autrement en diminuant ces plats préparés et revenir aux aliments cuisinés de base. »

Ainsi, depuis quelques années, la Mutuelle de France Unie s’attache sous diverses formes à ce sujet primordial de la santé qui passe par une alimentation saine et équilibrée, notamment auprès des enfants qui consomment trop de boissons et aliments sucrés.

De nombreuses journées de prévention sont organisées dans les différentes villes du pays de Savoie.

Auteur: Loïc Quintin

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