Trois jours après, la mobilisation continue

Pour la troisième fois consécutive, une délégation est reçue par la préfecture pour obtenir une réponse concernant le logement des 16 kosovar, contraint de coucher dehors, séparés de leurs familles. Après avoir été reçu la première fois par M. Hazoumé, Directeur de cabinet, puis le lendemain, par M Raffy, secrétaire général (une rencontre qui semble s’être mal passée), c’est à nouveau M.Hazoumé qui les reçoit. Une rencontre qui semble avoir apporté quelques avancées, comme le précise Mauricette Charlet, membre de la délégation, avec à la clé une intervention auprès des élus lors de la séance du conseil d’agglo du 1er octobre :

Une action que certains membres du collectif trouvent trop timorée, comme l’explique Bernard Némoz, membre du Collectif de soutien aux Sans-Papiers :

RAPPEL DE L’AFFAIRE

Mardi 22 septembre. 17H00

Mauricette Charlet, conseillère municipale de Seynod, en relation directe avec les familles d’étrangers, est prévenue par un représentant de 10 familles kosovar avec enfants  que  » Les hommes (époux- maris) sont depuis ce soir interdits de dormir au centre Georges Bonnet à Annecy. Raison invoquée: il n’y a de la place que pour les femmes et enfants soit 83 places. Les épouses et les enfants refusent de se séparer et d’éclater le groupe familial. Plusieurs voitures de police, avec chiens et les renseignements généraux nous attendent devant le centre, le cabinet du préfet est contacté, c’est irrévocable, les hommes ne peuvent être accueillis, même s’ils sont demandeurs d’asile, même s’ils sont en demande de régularisation pour maladie, seul un adulte tuteur d’un mineur est accepté. »
Aussitôt, elle alerte avec Jacques Silberstein tout le réseau de soutien aux étrangers . Un appel est lancé à manifester devant la Préfecture le lendemain mercredi à 17H00 Des mails sont adressés à RESF, au CDDA, au CSSP, à la LDH, Accueillir l’étranger, à la pastorale des migrants… qui répercutent sur leurs liste de diffusion.

Le centre d’accueil Georges Bonnet saturé !
Une arrivée massive de familles du Kosovo aurait créé une affluence importante au centre d’accueil , situé au dessus de la visitation.
Qui de la DDASS ou du gestionnaire du centre à appelé la police ? Cela n’est pas clair. Toutefois, on peut comprendre que pour des raisons de sécurité, le seuil de 83 places ne peut être dépassé. La Préfecture donne priorité aux familles, et n’a jamais accepté de loger les célibataires. Dans la situation actuelle, elle a préféré éclater les familles en excluant les hommes. On aurait pu s’attendre à une gestion « plus humaine » en essayant de loger les familles dans les hôtels.

Auteur: gfumex

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