TRIBUNE LIBRE. Le parrain du MEDEF reproche aux militants CGT de se comporter comme des voyous.
Il ne fait pas bon résister de nos jours à la puissante Organisation des Profiteurs du Travail. Sans doute ont-ils depuis trop longtemps pris l’habitude de voir tous leurs désirs exaucés par les « politiques » qu’ils se sont payés au gouvernement. Sans doute ont-ils cru que le peuple avait définitivement admis qu’ils étaient d’une engeance supérieure, que sans eux rien ne fonctionnerait plus correctement.Ils n’en reviennent pas qu’on puisse leur désobéir.
La loi qui détruit le code du travail et qu’ils croyaient pouvoir imposer rencontre des obstacles, les travailleurs ne l’acceptent pas ! Est-ce possible ?
En fait, le parrain du MEDEF se comporte comme un véritable chef de gang.
Il a le culot de dire que « le sigle CGT est synonyme de chômage » quand on sait que le chômage est volontairement organisé par ses sbires pour maintenir au plus bas la part salariale sur les produits du travail et privilégier outrageusement les actionnaires et les grands patrons.
Que la CGT prenne l’initiative dans ce mouvement de résistance des salariés, des chômeurs et des retraités, avec l’appui des autres syndicats fidèles à leur vocation de défense des travailleurs (FO, FSU, Solidaire, Unef, UNL, FIDL) est tout à son honneur. Heureusement qu’il reste des femmes et des hommes qui exigent encore que la dignité humaine passe avant l’intérêt économique. ( et j’entends s’esclaffer les cyniques mondialistes à cette expression: « dignité humaine », comme ce n’est pas « moderne »! Il faut moderniser la France comme on modernise la Grèce, la justice sociale, c’est ringard.)
Le sigle MEDEF, de quoi est-il synonyme ? De la macronnerie : « si vous voulez un costar, il faut travailler » à l’adresse des chômeurs ou des travailleurs précaires qui, bien que travaillant, n’ont pas les moyens de se payer un costume à 2000€ ?
Le mépris de classe est devenu tellement lourd de la part de la classe au pouvoir qu’on se demande comment ils peuvent encore sans rigoler affirmer que la lutte des classes est une chose dépassée, pas « moderne ».
Les syndicats ouvriers sont les seuls aujourd’hui à porter l’espoir et la colère de la grande majorité de la population éveillée et dépourvue de névrose d’accumulation et de domination. Pas tous, il est vrai. On a honte pour les autres.
Alors merci à la CGT, à FO, à la FSU, à Solidaire, à l’Unef, à UNL, à la FIDL et à tous les autres que j’oublierais.
« ON LÂCHE RIEN ! »
