Peu de monde pour un exposé magistral de Claude Loestic sur la Palestine 70 ans après le « Nakba »
Claude Loestic et Roland Fichet de l’AFPS.
La veille du pont du 1er mai aura incité de nombreuses personnes à préférer respirer l’air embaumé du printemps que celui de la salle des eaux et forêts à Annecy où se tenait une soirée organisée par l’AFPS et le Collectif Solidarité Palestine d’Annecy.
Pourtant les personnes venues écouter Claude Loestic, Présidente de la plateforme des ONG Françaises pour la Palestine*, ont pu partager l’air de la liberté que le peuple Palestinien voudrait respirer depuis l’occupation de ses terres par l’État israélien.
Dans son intervention, Claude Loestic a balayé l’ensemble de la situation dramatique vécue par le peuple palestinien sous le prisme historique de la Nakba (la catastrophe) avec le rassemblement à la frontière israélienne du peuple de Gaza.
La responsable de la plateforme des ONG a également abordé les conditions nécessaires pour une paix durable avec l’existence effective d’un État palestinien et de son organisation politique.
Plusieurs questions du public ont soulevé les campagnes antisémites et islamophobes en France, et abordé la campagne du Boycott (BDS) des produits israéliens fabriqués dans les colonies.
La Nakba, ou l’expulsion en 1948 par Israël de 800 000 palestiniens pour occuper leurs terres.
Au total, plus de 500 villages palestiniens et 11 quartiers de villes palestiniennes seront détruits ou rasés. Ce sont environ 800 000 palestiniens qui seront expulsés vers le Liban, la Jordanie, la Syrie, Gaza, la Cisjordanie et deviendront réfugiés.
Tir des snipers israéliens sur les palestiniens non armés
L’énorme rassemblement organisé tous les vendredis à la frontière israélienne par le peuple de Gaza est là pour rappeler cette « catastrophe ». Ces palestiniens revendiquent le droit au retour sur les terres de leurs parents et grands-parents au péril de leur vie, puisque 44 palestiniens à ce jour ont été tués par les snipers de l’armée israélienne et 154 ont été blessés, dont un grand nombre très gravement. La plupart sont des jeunes. Claude Loestic explique leur motivation : « Ces jeunes estiment n’avoir rien à perdre. Plutôt que de mourir à petit feu à Gaza, victime du blocus criminel d’Israël, ils préfèrent encore être tués par les balles israéliennes ».
Pour comprendre l’attitude favorable ou passive des israéliens face à ces assassinats gratuits et ludiques, Claude Loestic évoque une attitude de peur irrationnelle et panique, faisant référence à la shoah : « Pour eux, ils sont persuadés que l’on continue à vouloir les exterminer. Aujourd’hui, la propagande véhiculée par le gouvernement d’extrême droite israélien, désigne tous les palestiniens comme des barbares et des terroristes, ce qui justifie leur élimination. »
Pour aider le peuple palestinien, montrer la véritable image de l’État d’Israël :
Les conditions nécessaires pour une paix durable.
Claude Loestic estime que plusieurs conditions doivent être réunies :
Claude Loestic s’insurge contre la volonté du gouvernement français de traiter les antisionistes d’antisémites.
La Campagne BDS de boycott des produits israéliens fabriqués en territoire occupés fait très peur au gouvernement israélien
Vous retrouverez prochainement Claude Loestic dans une interview que nous avons réalisée d’elle dans l’après-midi.
* Créée en 1993, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine rassemble 41 organisations, dont 28 sont membres et 13 membres observateurs. Sa charte s’appuie sur » la reconnaissance réciproque des États palestinien et israélien, la pleine réalisation des droits du peuple palestinien à l’autodétermination, la mise en œuvre des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et une juste solution- fondée sur la légalité internationale – de la question de réfugiés. «
Mais , l’état de conflit permanent accompagné d’un grignotage de plus en lus rapide du territoire palestinien par l’État d’Israël, a fait qu’il ne s’agit plus seulement d’accompagner le construction de l’État de Palestine, mais d’œuvrer au rétablissement des conditions de cette construction.
