Nicolas Sarkozy à Annecy : Vive la crise !

 

Le premier discours du candidat Sarkozy à Annecy, au contact direct avec 4000 personnes entassées dans l’arcadium, a été celui de la droite « combative » et « courageuse ».

Un chef en prise directe avec le peuple !

Un contact avec un peuple trié sur le volet, celui des militants UMP et de ses électeurs inconditionnels, alors que dans son discours le candidat-président privilégie le contact direct d’un homme avec le peuple, débarrassé des corps intermédiaires que sont « les partis politiques, les syndicats, les associations, les médias ».

Revenir aux valeurs classiques de la droite : travail, famille, patrie… un petit air pétainiste

Un discours ancré à résolument à droite reprenant les thèmes classiques,

celui de la valeur travail, contre la « dévaleur » des chômeurs assistés préfèrant profiter du système social,

celui des bons émigrés intégrés dans la société française, victimes des mauvais émigrés profiteurs,

celui des vraies familles mariées dans les valeurs de la chrétienté…

Vive la crise !

Mais s’il fallait retenir un seul, thème passé inaperçu dans les médias nationaux, c’est celui de l’effet bénéfique de la crise.

S’il n’a pas prononcé les mots « Vive la crise ! », Nicolas Sarkozy, en lisant consciencieusement le discours concocté par ses conseillers, en a donné l’essence même : « (…) cette accumulation de crises marque la fin d’un monde et l’avènement d’un nouveau. Un ancien monde a du mal à mourir. Un nouveau monde a du mal à naître ! » (…) la crise, au contraire, doit nous conduire à aller plus vite, à accélérer le rythme des réformes, parce  que c’est le seul moyen d’en sortir plus vite et d’en sortir plus forts. »

Quelle crise ?

Celle qui aide les plus riches à s’enrichir encore plus et qui, en même temps, frappe les plus faibles, les travailleurs pauvres, les populations du sud étranglées par les spéculateurs.

Entre les lignes du discours lu par Niciolas Sarkozy, on peut lire  » réjouissez-vous vous qui souffrez, qui n’arrivez pas à manger à votre faim, à vous loger, à chauffer votre logement, à trouver un travail décent, c’est grâce à vous que le monde va pouvoir rebondir pour une société meilleure ! »

Le peuple « qui souffre » bloqué par les forces de l’ordre

Une société meilleure que Brigitte Figueroa, déléguée CGT de la firme Lejaby – spécialisée dans la fabrication de sous-vêtements féminins – aurait bien voulu connaître.

Aujourd’hui, licenciée sans indemnités depuis décembre 2010 avec ses copines de Bellegarde-sur-Valserine dans l’Ain, Brigitte voulait manifester sa colère face au candidat Sarkozy.

Une colère tenue à distance par deux cordons de gardes mobiles pour éviter que le bon déroulement du meeting du candidat-Président ne soit gâché par quelques expressions dissonantes :

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Auteur: gfumex

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