Mardi 1er septembre, les CRS encerclent les militants de la confédération paysanne qui occupent le siège de la direction de l’Agriculture à Lyon.

(erratum : il fallait lire 3 milliards et non 32 milliards comme aide gouvernementale obtenue par la FNSEA)

 

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Mardi 1er septembre, 20H30.

Joint au téléphone, André Bouchut, porte parole de la confédération paysanne Rhône-Alpes, est scandalisé : « Nous occupons la DRAAF de Lyon pour demander une rencontre avec le Ministre, et pour toutre réponse, Le Foll nous envoit les CRS. »

Ce mardi 1er septembre, une soixantaine de paysans et de paysannes de toute la région Rhône-Alpes, dont plusieurs Haut-Savoyards, accompagnés de vaches et autres animaux, occupent la Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt à Lyon.

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Échange entre André Bouchut, porte parole de la confédération paysanne Rhône-Alpes, et Gilles Pelurson, directeur de la DRAAF à Lyon

Ils comptaient bien y rester tant que le Ministre de l’Agriculture ne sera pas venu les rejoindre !

En ce moment, une quarantaire de militants sont réfugiés sur une terrasse du bâtiment de la DRAAF. Un certain flottement existe du côté des forces de l’ordre, mais les membres de la Confédération Paysanne s’attendent d’une minute à l’autre à être expulsés. Dans quelles conditions ? L’avenir nous le dira.

Le gouvernement protège la FNSEA et méprise la Confédération paysanne.

« Quand les militants de la FNSEA déversent du fumier devant les préfectures, ou cassent du matériel, ils ne sont pas inquiétés s’insurge André Bouchut. Par contre, alors que nous avons occupé pacifiquement les locaux de la DRAAF à Lyon, sans rien casser, on nous expulse par la force. « 

Contrairement à la demande de Xavier Beulin, Président de la FNSEA, les paysan-nes ne veulent pas de nouvelles aides.

« Beulin aura obtenu 3 milliards d’euros du gouvernement au frais des contribuables, alors qu’on nous explique qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses, vitupère Pierre Maison, militant de Haute-savoie. Si une aide financière passagère est obligatoire, elle n’a d’intérêt que si une modification en profondeur s’opère très rapidement. Le gouvernement doit avoir le courage politique de refuser le chantage du cartel FNSEA, APCA, Copa-Cogeca et contraindre l’Union Européenne de changer de paradigme sur l’agriculture.

Un contentieux dont les racines remontent à plus de 20 ans

Dans un communiqué, la Confédération paysanne de Rhône-Alpes, considère que toutes les difficultés que vivent les agriculreurs viennent de l’entrée de l’agriculture dans l’OMC : « La mise en concurrence de toutes les agricultures et de tous les paysan-nes n’est plus acceptable. La fameuse directive Bolkestein, imposée par le traité constitutionnel européen, ne concerne pas seulement le plombier polonais qui devait concurrencer le plombier français, mais pose aujourd’hui de très graves problèmes à l’agriculture. »

Une concurrence inégalitaire

Les pleins pouvoirs donnés aux supermarchés et à la finance internationale, couplés à l’abolition de toutes les protections douanières, mettent en concurrence le « fermier » de 500ha, largement subventionné, et le petit producteur africain, asiatique, ou européen qui cultive sa ferme avec une faible mécanisation, voire à la main, avec peu ou pas de subventions : c’est intolérable !

Poursuivre la politique agricole actuelle « ce serait demander au loup de s’occuper de la protection des moutons ! »

Pour découvrir la totalité des arguments de la Confédération Paysanne cliquez ici.

 

Auteur: gfumex

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