LIBRE EXPRESSION
Entretien totalement imaginaire (ou presque…) avec le Président
- Monsieur le Président, comment vous est venu le nom de votre mouvement politique « En marche » ?
Vous avez à juste titre parlé de mouvement. Il fallait retrouver cette notion d’énergie. J’avais un premier temps pensé à « Lève-toi et marche » pour trancher avec l’immobilisme que je ne cesse de dénoncer, mais la dimension religieuse aurait été trop présente. « Allons enfants » est déjà pris…
Brigitte rappelait à l’occasion d’un reportage télévisé que, en référence à Montaigne, nous aimons à « limer nos cervelles » les unes aux autres. « Limons ensemble » aurait pu présenter une connotation sexuelle qui eût dévoyé l’appellation.
Finalement, « en marche » s’est imposé. C’est l’énergie, le mouvement, la volonté et la jeunesse. Et puis, il n’est pas interdit à certains d’y entendre « Lève-toi et marche. »
- Ce qui renvoie à un miracle. Pensez-vous nous faire vivre un quinquennat miraculeux ? On vous voit déjà revenir à l’Elysée clamant « Brigitte, j’ai rétréci les parlementaires de trente pour cent. » Ça sent son coup de baguette magique. Tout comme « En marche pour faire de la politique autrement. » Ces premières semaines commencent à ressembler à tout début de mandat, avec leurs scandales, leurs démissions, leurs promesses reportées.
Peut-être, mais nous ne sommes ni dans l’immobilisme ni dans l’activisme forcené, et c’est ce qui prime
- La forme davantage que le fond ?
Un fond ne suffit pas, il en faut beaucoup plus pour relancer le pays.
- Et vous les trouvez dans les retraites et dans le gel du point d’indice des fonctionnaires. Les retraités qui ont été fonctionnaires n’apprécient pas.
Qu’ils se mettent au gel douche Ushuaia !