L’hôpital d’Annecy face au covid 19 réserve ses lits pour répondre à une forte arrivée prévisible de malades

Le centre hospitalier d’Annecy (Change) a tout naturellement pris en charge les cas les plus graves des malades du covid 19.

Toutefois, le service de réanimation ne pourra recevoir des malades venus des zones en tension. La priorité est de garder suffisamment de lits pour répondre à une forte arrivée prévisible de malades.

Le service de réanimation ”historique” soigne 16 patients en grande détresse respiratoire. L’ancienne salle de réveil a été aménagée en ”réa covid” pour recevoir 22 lits. 6 actuellement sont occupés par des patients infectés par le virus.

Le personnel soignant dispose de compétences très pointues qui les obligent à un énorme investissement personnel.

Les infirmières travaillent en binôme . ”Quand on nous dit que des médecins pourraient venir pour nous aider, ce n’est pas réaliste car il ne sont pas capable de réaliser les gestes techniques. Si c’est pour nous aider à retourner les malades, il devraient rester le reste du temps à ne rien faire.
On a des patients obèses. Pour les retourner, on fait appel à l’autre binôme.”

 

Les médecins généralistes seraient très utiles pour répondre au 15

« Le personnel du 15 est assailli de questions. Aussi la présence de médecins permettrait de fournir des réponses fiables et adaptées, ce qui pourrait rassurer un grand nombre de personnes angoissées », explique Angélique, infirmière.

D’autres malades, non affectés par la covid 19, ont aussi besoin de réanimation. Ils sont dirigés dans l’unité de soins continue réaménagé pour recevoir 4 à 5 patients.

 

Des conditions de travail très harassantes.

« Face à la pénurie des masques, nous sommes contraintes de le garder 4 heures sans pouvoir sortir du bloc. Nous sommes toujours sur la corde raide. Nous devons penser en permanence à nous protéger pur protéger les autres, sans faire d’erreur, et en même temps gérer la pénurie.”

 

Investir dans l’hôpital : un lit de réanimation coûte environ 50 000 euros !

On ne peut qu’être impressionné par le coût énorme du matériel hospitalier. Une quarantaine de lits représente un investissement de 2 millions d’euros sans compter les appareils respiratoires dont les prix sont du même ordre.
Mais quand on voit les milliards d’euros que le système financier trouve instantanément pour soutenir l’économie productiviste mondiale et les banques, il aurait été normal de trouver de telles somme pour assurer la santé publique, une école de qualité, des logements pour tous plutôt que de venir au secours des actionnaires dont les dividendes sont gelés dans les paradis fiscaux.

Pour l’instant l’hôpital tient bon grâce à la mobilisation de tout le personnel soignant et technique.

À la fin de la pandémie, le gouvernement qui a toujours refusé de répondre aux cris d’alarme lancés par le personnel soignant, à travers les collectifs, les manifestations et les grèves, devra rendre des comptes.

Cette fois-ci il ne pourra pas se dérober

Auteur: librinfo74

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