Les ouvriers du « rafale » assiègent la forteresse Dassault

Mis à jour le 19 janvier à 18H 25

Une centaine de salariés de Dassault Argonnay en grève avaient pris position devant la grille d’entrée. Tentes CGT et CFDT, feu de bois, barbecue, boissons, de quoi tenir la journée.

Une grève pour soutenir les négociations entre les organisations syndicales et le PDG Eric Trappier le soir même au siège central.

200 balles ou pas de Rafale

Une augmentation mensuelle que seule la CGT défend. Toutefois, CGT et CFDT mènent ensemble la lutte avec détermination, sans état d’âme.

En face, la direction, avec l’appui de la CGC et de l’Unsa, mène la contre offensive en signant un accord salarial avec ces syndicats majoritaires bien en deçà de celui exigé par la CFDT et la CGT.

Ils estiment que leurs exigences salariales sont justifiées par les bénéfices démentiels obtenus par le groupe Dassault. Des milliards d’euros qui augmentent les profits scandaleux des actionnaires.

La CGT mène le combat depuis plusieurs mois avec des grèves reconductibles et demande une augmentation mensuelle de 200 €. Elle refuse les primes proposées par la direction, primes que refuse également la CFDT. Par contre cette organisation syndicale, majoritaire sur Dassault Argonnay, demande une augmentation mensuelle nette de 141 €, « augmentation que le PDG ne peut refuser », estime la CFDT.

Tout se jouera ce mardi soir 15 janvier lors de la rencontre avec Éric Trappier.

 

Dernière minute

Lors de la négociation menée hier au soir, 18 janvier, avec la direction, le PDG a mis de l’eau dans son vin. Il propose de cumuler les 1,8 % d’augmentation générale avec les 1,2 % d’augmentation individuelle. Ce qui mettrait l’augmentation individuelle pour les non cadres à 3%. Un pourcentage qui pourrait atteindre 4% en transposant la prime des ”États arabes unis” sur les salaires.
On atteindrait entre 70 et 80 € d’augmentation mensuelle. On est loin des 200 € de la CGT et des 140 € de la CFDT !

Contacté par téléphone, Aurélien Trappier, délégué CGT, annonce que le compte n’y est pas et que la lutte continue.

 

Le PDG remet en cause l’accord passé avec la CGC et l’Unsa

Éric Trappier demande à la CGC et à l’Unsa de revoir l’accord à la hausse passé avec eux. Une situation paradoxale où l’employeur propose d’augmenter le salaire négocié avec ces syndicats. Leurs adhérents, risquent de ne plus comprendre !

Auteur: gfumex

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