Les enseignants de Baudelaire montent au créneau pour obtenir les moyens nécessaire à un enseignement de qualité pour leurs élèves.
A l’appel du SNES et du SNEP (Syndicat National de l’Enseignement du Second Degré – FSU), des personnels étaient en grève le jeudi 6 Avril 2017 aux côtés de la FCPE afin d’alerter les parents d’élèves sur la forte dégradation des conditions de travail pour la prochaine rentrée.
Les grévistes, panneaux d’information à l’appui, ont présenté leurs revendications à la presse.
Pour les grévistes, il est urgent d’obtenir :
* Des heures de dédoublement en mercatique, dans les classes de Terminale STMG
* Que l’heure de dédoublement en lettres, en première ES et S soit maintenue
* L’accompagnement personnalisé soit enseigné en petits groupes de 12 élèves maximum, afin qu’un réel travail d’accompagnement dans la scolarité et l’orientation soit réalisé
* Réduction effective des groupes de langues
*Que les effectifs de Première et de Terminale à 24 élèves ne soient pas regroupés pour constituer des groupes de 36 élèves en EPS
* Que la barre des 36 élèves pour constituer une classe supplémentaire soit respectée
* Que soit financé, par une dotation le dédoublement des classes de ski…
Il en est de même pour les postes d’agents d’entretien car il est prévu la suppression d’un agent de laboratoire.
Que répond le conseil d’administration à ces revendications ?
Pour l’instant, il n’y a pas vraiment de réponse. Le CA du lycée a rejeté deux fois la répartition des moyens pour la rentrée 2017. Le Rectorat impose ses conditions et le personnel doit se débrouiller. Ceci n’est pas sans conséquences sur la bonne marche de l’établissement. Cela provoque des conflits avec le personnel. Ajouté à cela que la moitié des conseils de classe se sont tenus cette année après 19H. Autre problème rencontré mais qui est en lien avec la question des moyens et des choix politiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes : l’installation de caméras à l’entrée du lycée; mais qui pour le personnel ne constitue pas une réponse éducative en regard des problèmes rencontrés et coûte fort cher.
« Comment faire face à l’augmentation des effectifs d’élèves ? » est la question que se pose les syndicats
Comme sur l’ensemble du département, on note une augmentation des effectifs d’élèves. Cela n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement des classes au quotidien, en particulier sur le bassin d’Annecy. Pourtant, il y a eu des enquêtes prospectives. Sur Baudelaire, d’ici 4 ans, « ce sera trop étroit ». « Alors, comment enseigner quand les effectifs des classes européennes atteindront 36 élèves!!! « expliquent les syndicalistes. Face à cela, on assiste à des suppressions de postes, par des regroupements (Rappelons- nous les 80 000 suppressions sous Nicolas Sarkozy) ».
« L’ambiance du lycée s’en ressent et ce sont les élèves qui paient la facture. Oui, ici, on a le souci de s’occuper des élèves. L’avenir s’annonce morose, voire sombre et l’on ne voit pas beaucoup de candidats présidentiels s’en préoccuper. Bien au contraire, la tendance est à la baisse dans les programmes, pour faire face aux inexorables déficits publics. »
Les parents d’élèves sont inquiets pour leurs enfants.
Des élèves, leurs familles, avec la FCPE se sont exprimés ce Jeudi 6 Avril à travers ce mouvement de grève des enseignants, car ils considèrent que c’est l’avenir des jeunes qui est en jeu : « Comment faire quand on ne peut pas choisir sa discipline, son orientation? Comment réduire les inégalités, faire face aux difficultés quand les moyens manquent «
Le lycée Baudelaire n’est pas le seul à affronter de tels problèmes, aussi les syndicats enseignants et la FCPE souhaitent fédérer les luttes au sein des autres établissements pour mieux se faire entendre.