La question de l’abattage des bouquetins du Bargy, menacés par la pandémie de la brucellose, est revenu au premier plan de l’actualité avec la conférence de presse du Préfet. Pierre Lambert a annoncé les mesures à prendre en 2019 pour poursuivre l’éradication de la maladie en demandant aux agents de la chasse de procéder à la capture d’une cinquantaine de sujets pour vérifier leur contamination et de procéder à l’euthanasie des bouquetins contaminés. Ces mesures avaient été amorcée en 2014 par le Préfet « va-t-en guerre » Georges-François Leclerc, favorable à l’abatage total du troupeau.
Le Préfet actuel se trouve au centre de décisions difficiles à prendre. Coincé entre la pression violente des producteurs laitiers, qui craignent la contamination de leurs troupeaux et des écologistes de la FNE (Fédération Nationale de l’Environnement ( ex Frapna) opposés au tir sur les bouquetins sains, il adopte une position médiane qui veut privilégier la capture d’une cinquantaine de spécimen et de procéder à l’euthanasie des éléments contaminés, sous le contrôle de vétérinaires.
Pierre Lambert avait très mal réagi aux déclarations de Jean-Pierre Crouzat qui le soupçonnait de vouloir prélever 94 bouquetins sur les 100 autorisés sur trois ans. Le Préfet, lors de la conférence de presse a démenti catégoriquement ces affirmations en précisant qu’il capturerait une cinquantaine de bouquetins pour éliminer les contaminés. Les seuls prélèvement directs envisagés en nombre réduit*, ne concernerait que quelques spécimen réfugiés au sommet du Bargy dans des coins inaccessibles.
* Il a l’autorisation de prélever au maximum une vingtaine d’individus, en précisant que ce chiffre sera vraisemblablement très inférieur. Il a été de 6 en 2018.