Le non-respect du schéma départemental d’accueil des gens du voyage est un des facteurs de l’occupation illégale des terrains agricoles par les communautés religieuses.

Le Préfet de Haute-Savoie, Philippe Derumigny, est clair : s’il est contraint de prendre des arrêtés de réquisition de terrains agricoles pour créer, du 1er juin au 31 octobre sur le département, quatre aires d’accueil tournantes de 200 caravanes pour les grands passages de gens du voyage, c’est, comme il l’écrit, que :  » (…) les aires de grand passage prévues au schéma départemental des gens du voyage, approuvé le 30 octobre 2003, n’ont pas été réalisées » (il s’agit des arrondissements de Bonneville et de St Julien)  ou « n’ont pas toutes été réalisées (il s’agit des arrondissements d’Annecy avec seulement 70 places sur Rumilly et celui de Thonon avec seulement 100 places).

Des terrains provisoires peu fiables.

Et c’est bien là tout le problème, car ces terrains provisoires, aménagés sous la contrainte, ne sont pas toujours équipés correctement. De plus, il suffit que la pluie s’en mêle, comme cette année, pour rendre certains terrains parfois impraticables.

À la décharge des élus, souvent les groupes ne respectent pas les calendriers d’occupation. La conséquence est que les caravanes annoncées légalement n’ont plus de places suffisantes pour s’installer et vont « squatter » des terrains agricoles.

2011 : une année particulièrement difficile.

Ainsi, la conjonction des conditions météorologiques détestables et le non respect des calendriers d’occupation, incitent ces communautés, forts de leur bon droit, à occuper des terrains agricoles « secs » et faciles d’accès. Toutefois, il existe certains groupes qui, n’ayant pas reçu l’autorisation de la préfecture, s’arroge le droit d’occuper illégalement des terrains.

Les agriculteurs paient la « note » en fin de parcours.

Dans cette affaire, les agriculteurs sont les « dindons de la farce ». Une farce parfois dramatique avec l’agression physique subie par Raphaël Baltassat et des pertes de fourrages ou de cultures, sans compter la remise en état complet du terrain non productif pour l’année. Leur colère se justifie par l’écœurement de voir leur travail foulé au pied et aussi par le non remboursement des dégâts, car leurs terrains, occupés illégalement, ne sont pas compris dans ceux réquisitionnés par le Préfet.

 

Auteur: gfumex

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