François Astorg est devenu le maire écologiste d’une des villes les plus surveillées de France. Cela ne semble pas le gêner outre mesure de gérer un ville « bourrée » de caméras de vidéosurveillance
Il s’étonne même qu’Annecy ait été classée en 2020 4ème au top 50 des villes les plus surveillées.
François Astorg n’envisage pas de diminuer leur nombre, même s’il reconnait « qu’à certains endroits elles peuvent être inutiles » Il souhaite qu’elles soient essentiellement utilisées pour repérer des incivilités.
Pierre Geay, maire-adjoint chargé de la sécurité, réfléchit à un redéploiement des caméras de vidéosurveillance.
En écho aux propos du maire, Pierre Geay nous confirme qu’il y a trop de caméras inutiles et qu’une nouvelle répartition dans les quartiers est prévue.
Nous rencontrons Pierre Geay la semaine prochaine, pour en savoir plus.
Les militants EELV, sont beaucoup plus réservés sur l’utilisation des caméras de vidéosurveillance
À Brest, les militants considèrent que la vidéosurveillance est une fausse bonne idée et qu’elle n’est pas efficace pour réduire les violences.
« Contrairement au discours du Ministère de l’Intérieur et de la droite Brestoise, la vidéosurveillance ne résoudra pas les problèmes d’insécurité de la ville.
Les caméras ne préviennent pas les délits.
Au mieux, elles ne feront que les filmer. Plusieurs études montrent d’ailleurs qu’elles ne permettent
d’élucider que 1 à 3% des crimes.
Les caméras de surveillance se sont tellement banalisées dans nos territoires qu’elles n’ont plus
d’impact dissuasif. Penser qu’elles préviennent les violences est un leurre. Sans s’en prendre aux
causes de la violence dans l’espace public, nous ne ferons que repousser le problème.
C’est surtout une gabegie financière, pour le traitement et la visualisation des images, les locaux
techniques, les réparations fréquentes et la maintenance, le personnel dédié, etc. pour un résultat
quasi-nul et qui souvent dérive vers un contrôle des comportements routiers ou piétons. Les
caméras représentent une véritable atteinte aux libertés fondamentales et nous refusons cette
société du contrôle permanent. Miser sur la prévention, tout de suite et maintenant
Des solutions alternatives existent pour lutter contre l’insécurité. En premier lieu, il faut une
présence accrue sur le terrain. Plus d’agents de médiation et de proximité, plus de travailleurs
sociaux, plus d’activité dans les quartiers, plus de policiers nationaux – il faut encore insister auprès de l’Etat sur ce point après le renfort de ces derniers mois. »