Le frère dominicain, Henri Burin des Roziers, l’avocat des sans terre, vient de terminer sa mission d’Homme.

Henri Burin des Roziers, à Toussaint, trois semaines avant sa mort.

Dimanche 26 novembre, vers 14 h.30, Henri Burin des Roziers vient de mourir subitement.

Il avait 87 ans.

Henri Burin, frère dominicain, a été le défenseur des paysans opprimés par les latifundistes brésiliens

Menacé de mort par les cartels des grands propriétaires fonciers, il a mené un combat sans se soucier des risques encourus. Appelé l’avocat des pauvres, il aura défendu pendant 35 années ces travailleurs pauvres de l’Amazonie devant la justice pour qu’il recouvrent leurs terres volées par ces malfrats.

Un militant du comité vérité justice à Annecy.

Durant toute sa vie, profondément épris de l’esprit de Justice de l’Évangile, le frère Henri Burin a cheminé aux côtés des plus pauvres, des opprimés, non pas pour leur prodiguer des sermons, mais pour agir concrètement à leurs côtés et combattre les injustices qui les frappaient.
Employé à la DDAS à Annecy (aujourd’hui cohésion sociale), il a lutté contre les conditions de logement misérable des travailleurs immigrés.

Initiateur du « Comité vérité justice » de Haute-Savoie avec d’autres militants, il a mené de nombreux combats contre l’administration et les pouvoirs publics pour dénoncer d’énormes scandales, comme ces « clochards » morts de froid, emmené en plein hiver par la police annécienne au sommet du Semnoz. Ou la défenestration – toujours par la police annécienne – d’un étranger depuis un logement rue Vaugelas.

Le 12 juillet 2016, nous avions publié un article dans librinfo  à l’occasion de la sortie du livre « Comme une rage de justice » dans lequel Sabine Rousseau a retracé sa vie, puisant dans les nombreux entretiens obtenus de Henri Burin des Roziers.

 

 « Encore une belle personnalité qui s’en va, tellement optimiste et gai jusqu’au bout et qui aura tellement donné dans sa vie. Il nous a beaucoup appris » nous confie Anne Billot, une amie d’Henri. Son passage à Annecy  fut une étape très importante dans sa vie. Un livre sur les « luttes en Haute-Savoie » est en cours, il l’attendait beaucoup, malheureusement, il n’en verra pas le jour. »

Les obsèques du frère dominicain. Henri Burin des Roziers seront célébrées le vendredi 1er décembre à 15 heures dans l’église du couvent des Dominicains à Paris.

 

Auteur: gfumex

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