Jean-François Carenco, l’atypique…
Depuis son passage en Haute Savoie, le Préfet Carenco a poursuivi une carrière prometteuse… mais en dent de scie. Après un passage « politique » de 2004 à 2006 comme directeur de cabinet du ministre Boorlo, il a dirigé les préfectures régionales de Haute-Normandie et de Midi-Pyrenées, en passant par… le comité de surveillance de l’aéroport de Toulouse-Blagnac en qualité de représentant de l’Etat, pour rejoindre en 2008 le ministère de Jean-Louis Boorlo – toujours comme directeur de cabinet – avant d’atterrir en 2010 Préfet de la Région Rhone-Alpes.
Aujourd’hui, il serait sur le départ.
Un poste auprès du Ministre de l’Intérieur serait envisagé, ce qui chagrine le maire de Lyon, Gérard Colomb, désireux de le garder « sous le coude » :
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Jean-François Carenco, l’atypique, tel qu’en lui-même.
Après avoir évoqué son départ comme Préfet de la Région Rhône-Alpes, nous l’avons interrogé sur la situation des Roms et des sans-papiers, en passant par les perspectives de l’emploi en Haute-Savoie et les questions de développement durable.
Rôdé à de genre d’exercice, le Préfet ne s’éloignera pas de ses prérogatives de grand serviteur de l’État, appliquant les directives gouvernementales dans le cadre des lois de la République. Ce qui ne l’empêche pas de laisser entrevoir certains points de vue, marque de fabrique d’un Préfet « politique » qui a gardé cette capacité de défendre ses analyses, au risque de déplaire.
Un préfet « qui bouscule »
Contrairement à l’idée reçue, l’État – souvent décrié comme gardien du dogme – a la capacité de se faire bousculer par des voix dissidentes, à condition que le « bousculeur » ait des appuis politiques.
Contrairement à l’idée reçue que les Préfets doivent être des « godillos » de l’État pour bien se « faire voir » et assurer ainsi leur carrière, certains responsables politiques (pas tous, loin s’en faut…) aiment bien avoir des personnalités capables de les aider à comprendre des situations, au risque de les contredire, plutôt que de leur tendre systématiquement un miroir.
Le Préfet Carenco fait partie de ces « trublions ».
Mais ne nous y trompons pas.
S’il peut s’offrir le « luxe » de « ruer » parfois dans les brancards, c’est qu’il possède une connaissance aigüe des dossiers et une capacité à mobiliser son équipe pour les faire avancer.
Une « liberté » acquise par un travail sans relâche lui apportant cette « compétence » des dossiers, compétence qu’il ne se prive pas de souligner.
Une interview découpée par thèmes
Nous vous présentons un extrait du premier thème consacré à la situation des Roms sur Rhône-Alpes en général et sur la Haute-Savoie en particulier :
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