ÉDITO : Pour la Troïka, l’enjeu de la crise grecque, ce n’est ni la dette, ni l’euro, ni l’austérité, c’est de combattre Syriza et d’éliminer son leader Tsipras
L’Union européenne, fondée sur le principe de la loi du marché capitaliste, doit obtenir des États une soumission politique reconnaissant cette économie comme la seule possible.
Le mouvement populaire de la gauche grecque représenté par Syrisa ne s’inscrit pas dans cette logique. Il milite pour une autre Europe, anticapitaliste, solidaire et écologique.
Cela est insupportable, non seulement pour les banques, le FMI, la BCE, les droites conservatrices et réactionnaires proches des idéologies de la droite extrême, mais aussi pour les gouvernements européens, comme la France, qui se réclame de la social-démocratie devenue aujourd’hui, sous la pression de Valls et de Hollande, social-libéralisme.
N’oublions pas que les banques, la Finance, quand elles voient leurs intérêts menacés, n’ont pas de scrupules à se tourner vers l’extrême-droite, comme elles l’ont fait dans les années 30, ou plus récemment avec les colonels grecs, le général Pinochet…
Ne nous leurrons pas. Le risque totalitaire existe.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation où le risque totalitaire est porté par la finance internationale avec la complicité des gouvernements européens.
À terme les pouvoirs idéologiques du capitalisme écraseront toute velléité de résistance populaire en utilisant les lois anti-terroristes.
Plutôt que d’attendre et de subir une défaite annoncée, la meilleure stratégie n’est-elle pas que les gauches prennent l’initiative ?
Que le peuple grec prenne son destin en main en sortant de cette Europe pour ne pas en devenir un vassal, avec le soutien actif de Podemos en Espagne, d’un mouvement citoyen unitaire en France !
Construire une autre Europe, celle de la solidarité entre les peuples, ne serait-ce pas la seule issue courageuse pour éviter la soumission des peuples à l’économie totalitaire européenne ?
