Ce vendredi 18 juillet, le Préfet convoque une table ronde sur S.T. DUPONT. Les syndicats sont en ordre de bataille.

Les propos de Georges-François Leclerc sur le non respect du code du travail par la direction de ST DUPONT à Faverges et la réunion entre le Ministre Mondebourg et le PDG de l’entreprise, auront précipité les évènements.

Le Préfet organise une table ronde entre tous les protagonistes, ce vendredi matin à 10H00 à la Préfecture.

Seront présents pour ST DUPONT, Alain Crevet PDG, Nicolas Duchemin, Directeur financier, Olivier Cisel, Directeur usine, pour l’État, Georges-François Leclerc Préfet, Martine Lely Directrice adjointe du Travail, Philippe Dumont Directeur du Travail, pour les représentants des salariés, Bruno Berteni CGC, Catherine Bondi CFDT, Daniel Rohi CGT.

Un ordre du jour tendu. Un compte-rendu contesté.

Alain Crevet écrit dans le compte rendu de la réunion avec le Ministre : « nous allons nous réunir ce vendredi 18 juillet autour d’un petit-déjeuner sous la présidence du Préfet, avec nos partenaires sociaux pour avancer ensemble sur un plan « gagnant-gagnant. »

Des propos qui hérissent le poil syndical. Hors de question pour la CGT et la CFDT de boire le café et manger les croissants avec la direction : « Nous ne nous plaçons pas dans un esprit de réconciliation, comme si rien ne s’était passé… » 

Leur message est clair : « faire cesser les infractions à la loi et les entraves aux instances représentatives du personnel, respecter les salariés et défendre l’outil industriel de Faverges et préserver l’avenir de ST DUPONT. »


Les syndicats dénoncent le chantage à l’emploi d’Alain Crevet, PDG de ST DUPONT, évoquant l’éventuelle fermeture de l’usine.

Les représentants des salariés revendiquent « le savoir-faire du personnel », alors que le PDG parle « d’un manque d’efficience du personnel de Faverges. » La direction communique sur un taux de 14% d’absentéisme alors que celui-ci serait de 8,5 %. En fait, selon les syndicats, les 14% concernent le personnel de Production : « ceux qui sont usés par des décennies de geste répétitifs, victimes de troubles musculo-shelettiques ».


Un « made in France » truqué selon les syndicats

Dans son compte-rendu, Alain Crevet explique que sur les 150 000 briquets vendus par an, 100 000 sont fabriqués en Chine pour des raisons de coût : « cela ne représente que 7 MF de ventes annuelles alors que les briquets « chers » et les stylos traditionneles fabriqués à Faverges représentent 37 MF de chiffre d’affaires. »

Alors qu’Alain Crevet annonce que 90% des produits seraient fabriqués à Faverges et que 350 des 500 salariés de l’entreprise travaillent en France, les syndicats rétorquent que seulement un tiers de la production a lieu à Faverges : « On reçoit beaucoup de produits « made in China » qui passent par notre usine simplement pour un contrôle de qualité. Moins de 300 salariés travaillent en France. »


Ramener l’effectif des salariés à 150

Selon les syndicats il n’existe aucune stratégie d’entreprise ni de produits. De l’aveu même de l’ancienne DRH du site au moment de son licenciement, l’objectif serait d’arriver à 150 salariés sur le site de Faverges.

 

 

Auteur: gfumex

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