Le festival de La Biolle qui a lieu du 7 au 12 novembre à l’Ebène, propose une quinzaine de films pour débattre des thèmes en lien avec la ruralité actuelle comme sur les espaces menacés ou le partage de l’eau avec dès le 7 novembre la projection « De l’eau jaillit le feu » sur le marais poitevin et les méga-bassines.
Avec son film « La Ferme des Bertrand », présenté en avant-première, le samedi 11 novembre à 20h30, Gilles Perret, fondateur de l’association Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui aux Glières et réalisateur haut-savoyard engagé sur les problématiques économiques et sociales, sera un des principaux invités de cette 39ème édition du festival de la Biolle. En voisin de cette ferme, Gilles Perret avait déjà consacré son premier film en 1997 aux trois frères Bertrand alors qu’ils transmettaient la ferme à leur neveu et sa femme. Vingt-cinq ans plus tard, le réalisateur reprend ces premières images et tourne la suite pour une belle mise en perspective. Il montre une nouvelle succession, mais avec une génération qui choisit ce métier. Une histoire de vie à voir absolument, à la fois intime et universelle sur l’évolution du monde paysan en Haute-Savoie.
Outre ce témoignage de vie bouleversante, sur des paysans qui vivent de la terre, le festival propose plusieurs films qui interrogent. Notamment sur le partage de l’eau avec « De l’eau jaillit le feu » un documentaire sur les marais poitevin au centre du combat contre les méga-bassines (mardi 7 novembre à 20h30), en présence du réalisateur Fabien Mazzoco.
Le modèle agricole est aussi interrogé avec deux films sur l’usage des pesticides avec « Mon cousin agriculteur » et « Zut zone urgente à transformer » qui ouvriront un débat entre Jean-David Baisamy, vice président de la chambre d’agriculture et Franck Bruyère, producteur de céréales bio à Vallières sur Fier (mercredi 8 novembre à 20h30).
D’autres films parlent d’espaces menacés comme « Tout ce que ces arbres ont vu » où on voit une forêt de Haute-Loire avec sa vie naturelle décimée par les bulldozers et les riverains témoignent (jeudi 9 novembre à 20h30) en présence du réalisateur) et Des cailloux dans la chaussure (également jeudi 9 novembre à 20h30) parlent aussi du combat d’habitants de Saint Nazaire en Royans contre l’installation d’une gigantesque carrière au-dessus de leur village
Un débat le vendredi avec le CAUE sur l’urbanisme à partir d’un film sur la bétonisation des Alpes maritimes (Du Béton dans nos courgettes, (vendredi 10 novembre à 20h30) est également prévu .
Plusieurs fictions dont Les Algues Vertes (dimanche 12 novembre à 17h), de Pierre Jolivet, retracent l’enquête de cette journaliste parisienne Agnès Leraud qui s’installe en Bretagne pour enquêter sur les algues vertes. Elle y découvre des informations impliquant l’industrie agro-alimentaire de la région mais surtout la fabrique du silence, malgré le désastre écologique.
Outre les aspects environnementaux, cette programmation, très engagée, programme aussi un film de récits de parcours migratoires dans le monde agricole « Partir à l’aventure » qui permettra de donner la parole à ces migrants en agriculture (samedi 11 novembre à 16h30)
Annick Mossaz
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