30 familles, des dizaines d’étrangers demandeurs d’asile obligés à dormir dans la rue à Annecy
Ils sont soudanais, tchadiens, camerounais. Ce sont des demandeurs d’asile. Certains sont en attente pour établir leurs dossiers à Grenoble.
Les lieux d’hébergement d’urgence sont saturés. Ils sont obligés de trouver refuge dans les parkings, les passages abrités, les voitures par manque de places au 115 : « j’appelle tous les jours, et on me répond qu’il n’y a pas de place » explique ce jeune Guinéen.
« La journée, ils sont souvent une vingtaine à venir dans notre petit local du quai des Clarisses, précisent Elhame et Christian de la LDH. Le soir nous leur distribuons des couvertures données par des citoyens. Le stock est déjà épuisé ».
Pour les responsables de la section annécienne de la Ligue des Droits de l’Homme, la situation la plus scandaleuse est de voir des familles obligées de trouver un endroit abrité pour dormir la nuit avec leurs enfants.
Hier, un couple de soudanais est arrivé avec sa petite fille malade. Les parents sont convoqués le 19 septembre à Grenoble pour établir leur dossier de demande d’asile. Entre temps, ils sont à la rue par manque de place d’hébergement d’urgence.
Même punition pour ce couple de kosavar avec leur fils de 10 ans qui logent depuis 3 mois dans leur voiture.
« Nous essayons d’alerter le Préfecture pour que ces personnes puissent être hébergées. L’État en a l’obligation. Personne ne nous répond. »