Youth for Climate France : Vous connaissez ?

Youth for Climate France est un mouvement de jeunes qui se mobilisent pour la justice climatique et sociale, la protection de l’environnement et de la biodiversité. Vous pouvez retrouver le groupe d’Annecy sur un réseau social.

Ils ont antérieurement participé  à des manifestations liées au climat et à l’environnement. Ils ont  fait grève l’année dernière, et là, c’est une première : une action de désobéissance civile.

Ainsi que leurs « aînés » comme XR (Extinction-Rebellion),  les Amis de la Terre, Alternatiba et ANV-COP21, ils ont organisé cette action avec minutie. Désobéissance civile sans dégradation  ni violence. L’objectif était de promouvoir une réflexion éco-féministe : dénoncer les méfaits de l’industrie textile.

  • dénoncer les violences ces faites aux femmes et en particuliers celles qui travaillent dans les ateliers de coutures
  • dénoncer les conséquences écologiques de la mode, la « fashion » qui met la mode au 3éme rang des plus pollueurs en terme de gaz à effet de serre.

Le site commercial de Courier à Annecy était la cible idéale.

Le matin  étaient prévues des actions de dessins au sol, de « die-in (s’allonger par terre comme morts)  mais la pluie n’a pas permis de vraiment développer à grande échelle.

L’après-midi vers 15h, les activistes sont entrés dans Courier. L’action principale a consisté à ce que les volontaires (des deux sexes) se retrouvent collés par la (ou les) paume(s) de la main, sur certaines vitrines de mode, de vêtements.

 

Les mannequins ainsi présentés portaient des pancartes informant sur les problématiques motivant l’action.

 

Une action menée simultanément a été d’accéder à la toiture du centre commercial et, avec prudence, d’aller y afficher des séries de lettres. Le message alors lu depuis l’intérieur, à disposition de ceux qui levaient la tête était : « Ni les femmes, ni la terre, ne sont des objets à exploiter ». Du personnel de sécurité de Courrier fut promptement envoyé retirer ces inscriptions.

 

 

La troisième partie du programme c’est la « Gratiferia » : des vêtements d’occasion, propres, ont été proposés gratuitement. « Servez-vous ! » Bien sûr les conditions de présentation n’étaient pas optimum, mais cependant, le stock de vêtements a presque complètement trouvé preneur. Une autre façon de se vêtir, une autre éthique de solidarité, une volonté de ne pas gaspiller, de moins de nuisance pour notre planète.

 

 

 

Les services de  sécurité ne sont pas intervenus massivement. L’information sur l’action s’est très bien effectuée, relayées par des référents auprès des vigiles et des commerçants. La police, prévenue, n’est intervenue que pour s’assurer du non débordement et de la fin pacifique de l’action.

Du côté des commerçants, ceux qui étaient concernés par ces mannequins n’ont pas vraiment apprécié et il y a pu avoir quelques rudes instants…  et de la discussion adaptée. Les passant.e.s ont apprécié, semble-t-il le moment d’explication de l’action au mégaphone, et manifesté leur approbation à cette action. Peut-être aurait-il fallu des petits documents à proposer aux passants ? Mais cela fait aussi du gaspillage…

Il a fallu finir… Les jeunes et moins jeunes qui participaient à cette action ont fait le maximum pour ne laisser pas de trace de leur passage. Il leur a fallu de la ténacité (et quelques produits comme de l’acétone et le vinaigre) pour enlever les traces de colle sur les vitrines.

Il y aura des détracteurs de ce genre d’action : qui sont-ils ?

Ces Jeunes Pour le Climat font montre de beaucoup de maturité, sont des personnes respectueuses, socialement responsables qui osent braver quelques éléments de la loi pour tenter d’agir, à travers les citoyen.ne.s, sur ce qui mène, à court terme à la destruction de l’humanité. Humanité au sens d’être ensemble, en reliance, solidaire pour préserver les conditions de vie durable et de développement harmonieux pour tous sur notre planète. Utopie ? Ne serait-ce pas ceux qui croient en une croissance infinie qui seraient utopiques ?

Et pendant ce temps, que font les « vieux » ?

Que font, décident nos responsables politiques ?

Que faisons-nous les grands, plus âgés et … mûrs ?

Ne serait-ce pas ces jeunes qui pourraient donner des leçons aux vieux ?

 

Comme le climat, tout fout le camp ? !

JMH

 

Crédit photos : Gérard Julien

 

 

 

Auteur: Jean-Marie HUBERT

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1 commentaire

  1. Que font ces jeunes ?
    ils transmettent à la population supposée apathique des messages d’alerte sur la nécessité de changer de comportement etc ..

    Ils agissent donc comme si la population dans son ensemble pouvait agir par son comportement pour le ‘climat’.
    L’hypothèse première est donc la population PEUT agir en achetant autrement.

    Le MARCHAND, le MARCHÉ restent le modèle pour évoluer.

    Ce modèle est 100 % créé, entretenu renouvelé par UN ACTEUR au sens conceptuel. Celui qui profite et dirige nos achats. Les sous-acteurs, ouvriers commerçants, marketeurs, … profitent au passage de LA DÉCISION PREMIÈRE de l’ACTEUR, qui est de faire du fric avec son fric, faire fructifier son capital. C’est l’initiateur de la forme marché, actionnariat irresponsable des dévastations QUI FAIT CE MARCHÉ, qui choisit QUOI FAIRE et COMMENT FAIRE, c’est LUI qui choisit de dévaster. PAS NOUS. Nous achetons parce que nous sommes conditionnés, nous achetons CE QUI EST PRODUIT et JAMAIS nous ne pesons sur le pourquoi comment.
    JAMAIS nous n’avons décidé de produire au Pakistan ou ailleurs à faire travailler des esclaves.
    Jamais nous avons décidé de faire le tout nucléaire et ses poisons pour des millénaires, jamais nous ne décidons de l’économie qui FAIT CECI OU CELA. Nous n’avons que l’embarras du choix entre l’esclavagiste X ou l’esclavagiste Y.

    Le système capitaliste comme IMPASSE :
    Si un esclavagiste Z tentait de produire SANS esclaves, s’il tentait de devenir vertueux, il serait immédiatement dévoré par le MARCHÉ qui privilégie la rente, donc l’esclave, le pillage, la pollution. Le SYSTÈME capitaliste interdit de faire autrement, au contraire il incite.

    Et ces jeunes courageux et sincères nous proposent de changer nos comportements dans un système de marché-propagande. Ils tentent de lutter contre la formidable machine qui nous fabriquent nous fait agir, nous programme à acheter.

    La vraie plaie n’est pas notre comportement moutonnier (inutile de protester c’est un fait mainte fois vérifié) mais le SYSTÈME capitaliste, sa logique, politico-socio-économique qui nous met dans cet état lamentable.

    C’est comme vouloir éteindre un incendie avec une petite cuiller. On lutte CONTRE UNE CAUSE
    pas ses EFFETS car c’est vain puisque cela ne le change en rien.

    Donc chers jeunes remarquables, je vous en conjure, réfléchissez encore.
    Faites l’effort de comprendre le fonctionnement simple de l’économie, donc des rapports sociaux tels qu’ils sont orientés et merci,
    merci de combattre
    merci de combattre les causes, les systèmes qui enferment, qui contraignent.

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