Si le gouvernement socialiste se déclare l’ami d’Israël, ne devient-il pas l’ennemi des Palestiniens ?
Que François Hollande vienne en tant que Chef de l’État rendre visite à Shimon Peres et Benjamin Netanyahou, cela constitue les passages obligés de la diplomatie française.
Que notre président socialiste confirme haut et fort la ferme opposition de la France contre le nucléaire iranien et ainsi gagner les faveurs d’Israël pour obtenir des marchés commerciaux juteux, on peut comprendre le cynisme de la politique gouvernementale.
Mais quand François Hollande se dit l’ami d’Israël alors que ce pays est condamné par l’ensemble de la communauté internationale pour avoir imposé au peuple palestinien un système d’apartheid aussi infect et révoltant que celui qu’imposa l’Afrique du Sud, on ne peut qu’être saisi par un certain haut le cœur.
Bien sûr, on peut jouer sur les mots. Se dire l’ami d’Israël peut vouloir dire être l’ami du peuple israélien, et non des représentants du gouvernement actuel.
La question est que jamais le parti socialiste – qui a la capacité de se distancier de la logique gouvernementale – ne semble avoir formulé d’une façon claire et nette son opposition à la politique d’apartheid de l’État d’Israël.
Au contraire, de Laurent fabius, à Strauss Kahn (quant il était aux affaires), en passant par Manuel Valls, ces dirigeants se sont toujours déclarés les amis d’Israël.
Manuel Valls, qui entretient des liens très intimes et très fort avec le lobbye juif américain, dans ses composantes d’extrême-droite, considère que « L’antisémitisme et l’antisionisme (…) C’est la même chose ».
Dominique Srauss Kahn avait déclaré du temps de sa splendeur : « Dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël ».
