Quatre jeunes de Haute Savoie victimes de gardes à vue abusives à Paris


Ce samedi 25 mai, quatre jeunes de Haute-Savoie, Aurélie, Aurélien, Rémi et Rémy, ont décidé de participer à la manifestation autorisée des Gilets jaunes à Paris. Sachant qu’ils pouvaient respirer éventuellent des gaz lacrymogène, ils prirent leurs précautions en mettant dans leurs sacs à dos, masques et lunettes de piscine pour se protéger les yeux.

« Montés » à la « capitale » en voiture, ils se retrouvèrent en difficulté pour retrouver le cortège dans un Paris bondé. Arrivés vers 11h, ce n’est qu’à 14h qu’ils rejoignent la fin du cortège place de la République où règne une ambiance « bon enfant », avec des familles, militants politiques, gilets jaunes circulant dans les stands.

Auparavant « à titre préventif, les policiers vérifiaient les sacs et dressaient un amende de 135 euros si des masques de protection étaient trouvés.

 

Une véritable souricière »

La place de la République devient rapidement une souricière. Toutes les sorties sont bloquées par les CRS.

Toute l’après-midi, de nombreuses personnes, dont beaucoup de familles, essayent de franchir les barrières formées par les forces de l’ordre. Ce jeu du « chat et de la souris » se prolonge jusque vers 18H.

Pendant ce temps, excédés par ce blocage, quelques bouteilles volent vers les CRS, aussitôt renvoyés par les policiers au risque de blesser des familles présentes. Aurélie, assise sur un banc, faillit en recevoir une sur la tête.

 

Vers 18H30, la tension monte d’un cran.

Poussés vers les stations de métro par les CRS, un mot d’ordre est lancé de rejoindre la bastille. Aussitôt arrivés sur place, les « black blok », suivis à distance par les forces de l’ordre, dressent en quelques minutes des barricades avec des barrières de sécurité.

À ce moment, le théâtre habituel se met en scène avec les jets de gaz lacrymogène. Aurélie reçoit un éclat dans la jambe. Juste un bleu sans gravité.

Les quatre jeunes décident de fuir au plus vite ces scènes d’affrontement.

C’est à ce moment là qu’ils sont interpellés et fouillés. La présence des lunettes de protection dans leur sac les placent en position de délinquants.

Dans une interview, Rémi et Aurélie nous racontent les différentes péripéties de leur arrestation : garde à vue, fouille au corps, nuit en cellule …

Une tranche de leur vie de jeunes qu’ils ne sont pas près d’oublier.

 

 

Auteur: gfumex

Partager cet article :

2 commentaires

  1. Cette accumulation de bavures policières est insupportable.
    Il faut une réaction virulente et déterminée de tous (associations, élus, médias, partis…)

    Répondre
    • Oui, il faut… Les médias classiques (heureusement il y a une presse alternative !)sont cependant les larbins de la police, elle même au serviCe du pouvoir, donc du medef. La différence entre ce qui peut se voir dans les manifs aujourd’hui et la manière dont la presse présente ces mêmes manifs est vraiment choquante…
      Il y a quand même eu des milliers de blessés, d’arrestations, 11 morts et des centaines de blessés graves depuis le début des gilets jaunes, et ? Rien ! La police nous protège… Il y a quelques années un seul blessé grave entraînait un scandale, des mesures…
      A nous de surtout continuer la lutte de toutes nos forces, s’ils cherchent autant à nous mater c’est que la voie est la bonne !

      Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.