Plateau des Glières : un rassemblement résistant très politique

Rassembler plus de 1000 personnes ce dimanche 29 mai sur le plateau des Glières pour renouer avec le traditionnel rendez-vous des résistants d’hier et d’aujourd’hui n’était pas évident après les deux années blanches infestées par le Covid.

Le défi a été relevé par la formidable équipe du Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui.

 

Le chant des partisans a lancé la parole des résistants d’aujourd’hui, fidèles représentants des résistants d’hier. Ceux qui ont fait de ce plateau le théâtre de lutte des hommes libres contre les envahisseurs nazis. Il ont permis l’écriture du magnifique programme du conseil national de la résistance.

 

Dans son discours d’ouverture, Gilles Perret à annoncé la couleur. Celle des luttes sociales contre l’oppression économique des couches populaires menée par les élus de droite, antichambre de l’extrême droite.

Un discours politique qui sous-tend l’appel aux électeurs de soutenir les forces politiques anticapitalistes engagées dans la bataille des législatives pour que triomphe le programme de la nouvelle Union Populaire.

(Vous pourrez écouter l’intégralité de son discours sur le site du CRHA)

 

Des intervenants pour dénoncer l’oppression du système de santé et du droit à l’expression et à l’information

Mathieu Bellahsen*, psychiatre

Mathieu Bellahsen*, psychiatre,  ancien chef de pôle à l’unité d’Asnières de l’hôpital Roger-Prévot-de-Moisselles, lance un cri d’alarme sur les abus en psychiatrie. Victime de la répression de l’institution hospitalière pour avoir dénoncé des pratiques – non seulement illégales – mais criminelles à l’égard de patients psychiatriques pendant la période du covid (un patient s’est suicidé en sautant de sa fenêtre) : « Sous prétexte d’isolement sanitaire, les patients ont subi une enfermement psychiatrique en voyant leur chambre fermée à clef. »

Ces dénonciations ont provoqué la foudre de l’institution qui a déclenché envers Mathieu Bellahsen, lanceur d’alerte, et toute une équipe de soignants, des mesures disciplinaires qui ont retiré la direction du pôle à Mathieu Bellahsen*.

Le plus grave est que la section CGT de l’hôpital a soutenu la direction de l’hôpital.

*co-auteur de « La révolte de la psychiatrie, les ripostes à la catastrophe gestionnaire » (édition La Découverte)  (voir son blog sur le Club de Médiapart)

(Vous pourrez écouter l’intégralité de son intervention sur le site du CRHA)

 

Amie chilienne de la femme de Julian Assange à la tribune de CRHA

La femme du lanceur d’alerte Julian Assange, bloquée à l’aéroport, n’a pu se rendre sur le plateau pour témoigner directement de la répression et du harcèlement que subit son mari pour avoir communiqué les informations secrètes sur les agissements illégaux et criminels perpétrés par les USA.

C’est son amie chilienne, avocate, qui a traduit en direct une conversation de la femme de Julian Assange depuis l’aéroport.

Dans son intervention, Stella Moris, a demandé que les citoyens français fassent pression sur le gouvernement pour empêcher l’extradition de son mari par le gouvernement britannique, où il est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres. C’est là où il a épousé sa fiancée Stella Moris le mois dernier avec qui il a eu deux petits garçons conçus lorsqu’il vivait à l’ambassade d’Équateur à Londres.

Poursuivi notamment en vertu d’une législation contre l’espionnage, Julian Assange risque 175 ans de prison, dans une affaire dénoncée par des organisations de défense des droits humains comme une grave attaque contre la liberté de la presse.

Outre sa prison à vie, sa femme est très inquiète sur le risque d’assassinat s’il est extradé aux États-Unis.

 

Se mobiliser contre les atteintes à la liberté d’expression et d’information

C’est sur ce vibrant appel que la femme de Julian Assange a conclu son intervention pour que le droit à l’information à l’expression soit maintenu dans le monde.

C’est un devoir de résistance

 

(Vous pourrez écouter l’intégralité de la conversation traduite de l’espagnol sur le site du CRHA)

 

Eva Thomas, Défenseuse des droits des femmes et de l’enfant

Cette ex-institutrice fut la première femme à témoigner dans les années 1980 sur  le viol de son père à visage découvert.

À 79 ans, la fondatrice de SOS Inceste est une guerrière sereine qui aide inlassablement les victimes à trouver le chemin de la parole : « J’ai mis trente ans à retrouver la mémoire de cette nuit-là. Si votre père devient votre amant une nuit, tout bascule, plus rien n’a de sens. C’est comme de la dynamite, si vous essayez d’y penser, tout explose dans votre tête. »

(Vous pourrez écouter l’intégralité de son intervention sur le site du CRHA)

Auteur: gfumex

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