Parrainer des mineurs non accompagnés, un magnifique engagement avec RESF

                                                                 Les membres de RESF 74

Ce Samedi 25 Janvier 2020, RESF74 réalise un bilan avec les personnes qui ont accepté de parrainer des jeunes et d’apporter soutien. Elles étaient plus de 25, dont deux responsables de centre d’accueil, de foyer. Certaines sont venues pour s’informer pour pouvoir ensuite s’impliquer, connaître les conditions d’accueil.

Cette réunion fut un moment de préparation de la Cérémonie de parrainage républicain qui se tiendra le 15 Février, en Mairie de Cran-Gevrier. Y sont conviés les parrains et marraines, les associations comme le Secours Catholique, le Secours Populaire, la CImade, les organisations syndicales, bref ; toutes les personnes qui ont un contact, porte aide aux mineurs isolés, non accompagnés.

 

Parole à ceux et celles qui se sont engagé.es

Que de questions face aux problèmes. Ceux-ci sont parfois évoqués dans la presse et souvent de manière déformée sans vraiment donner parole aux personnes qui sont sur le terrain.

Alors, en quoi cela consiste ? On peut apporter de l’aide matérielle, du soutien scolaire surtout lorsque l’on a été privé d’accès à l’éducation dans son pays d’origine. Il nous faut faciliter ce droit contenu dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Là, les demandes sont nombreuses.

 

Il est important de créer des liens

Créer de l’humain afin de développer de la confiance, de l’énergie à surmonter les difficultés de la vie. Agir au quotidien n’est pas simple comme par exemple pour ceux qui sont en apprentissage qui doivent affronter un certain nombre de problèmes administratifs, comprendre une fiche de paie, le code de la route…D’où la nécessité d’être à leurs côtés.

Les actions peuvent prendre différentes formes pour alerter la population civile comme par exemple celle du « Cercle du Silence », des actions publiques et associatives

 

Les tests osseux en question pour vérifier la minorité de ces jeunes

Au plan national la question de l’évaluation de la minorité par des tests osseux est souvent évoquée. Mais, ici en Haute-Savoie, les autorités jugent que cela coûterait trop cher ! Tant qu’ils sont scolarisés et placés dans des structures d’accueil ou hôtels se construit une préparation d’accès à la majorité. Des réunions se tiennent une fois par mois afin de faire le point et lancer des actions.

 

Qu’apprend-on des témoignages ? Les parcours sont semés d’embûches et heureusement qu’existent des collectifs permettant de donner de l’énergie, de sortir du tunnel, que ce soient pour l’accès aux droits, l’obtention des cartes de séjour. « C’est grâce à la mise en réseau créant des rapports de force face à l’administration que l’on parvient à examiner, rouvrir des dossiers. Il y a parfois des attentes sans fin pour ces jeunes qui s’impliquent à se former et avec succès. C’est d’autant important car sur la Haute-Savoie, on manque de main d’œuvre qualifiée dans certains domaines. »

« Tout est fait en face pour décourager, faire en sorte qu’il y ait un manque de visibilité sur les questions migratoires.
En France, c’est une question récurrente et liée au pouvoir discrétionnaire du préfet. Certes, on a un avantage économique par rapport à d’autres départements ou régions. Mais, faire respecter les droits est un autre problème ! »

 

Beaucoup de jeunes aspirent à migrer en Angleterre.

Quand il n’y a pas de solution à la régularisation, que l’on n’a pas de formation répondant à l’appel du marché ; c’est souvent difficile de construire son devenir professionnel. Il est préférable ici de choisir la voie de l’apprentissage pour obtenir des titres de séjour surtout avant 18 ans. Pour ceux qui sont arrivés entre 16 et 18 ans, c’est plus compliqué. Le cadre juridique n’est pas le même. Donc, la scolarisation bien encadrée, pour la maîtrise de la langue est importante. Le préfet est là pour contrôler (preuve de la minorité). On fait en sorte de cacher certains aspects, provoquant ainsi des obstacles pour obtenir des titres de séjour.

 

Des personnes s’interrogent quant aux causes du départ de ces jeunes.

Leurs histoires sont lourdes à porter et on leur fait assumer leurs responsabilités. On nous cache la vérité à longueur de journée. Qui a intérêt à ce qu’il en soit ainsi ? On prive la plupart des pays d’Afrique des compétences de ces jeunes pour mieux s’accaparer les richesses et mieux dominer les têtes ! A qui cela profite-t-il ? Il y a urgence à ce qu’il y ait prise de conscience de la société civile.

Ce type de réunion du réseau RESF constitue des moments de partage d’expériences positives face aux incertitudes de la vie et au populisme qui se répand un peu partout en Europe.

Donc, rendez-vous au 15 Février !

Auteur: Colette CHARLET

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