Annecy 15 juillet
Ce matin, une trentaine de jeunes migrants ont occupé le bureau de l’aide à l’enfance du Conseil départemental à Annecy, situé dans l’enceinte de la Préfecture.
Cette occupation traduit un « ras le bol » face aux non-réponses données par le Conseil départemental pour obtenir le droit d’aller à l’école. Pour eux, ce droit est leur seule condition pour obtenir une formation qualifiante, condition indispensable à leur intégration en France.
Logés depuis 7 mois à l’hôtel, certains voient arriver avec angoisse leur 18 ans, avec le risque d’être renvoyé dans leur pays comme adultes en situation irrégulière. Leur seule issue est d’obtenir cette qualification qui leur permettra d’obtenir une promesse d’embauche, condition pour ne pas être expulsés.
Mr Denis, le nouveau directeur du service de protection de l’enfance, est venu rejoindre le groupe. Un dialogue s’est instauré sous la forte pression pacifique des jeunes migrants et des représentants des associations présentes, comme la LDH, ATTAC, le Secours catholique, les familles d’accueil…
Le fonctionnaire départemental a expliqué qu’il s’engage au maximum pour répondre aux attentes de ces jeunes migrants, mais qu’il n’a pas la pouvoir de trouver des places de formation au sein de l’Éducation Nationale, seule compétente. « J’ai encore eu vendredi dernier une rencontre avec leur représentants qui m’ont précisé qu’ils n’avaient pas de solution à proposer ».
En attendant, la note extravagante des nuits d’hôtel s’allonge – affectant le budget public – et les jeunes voient arriver leur majorité avec angoisse.