L’extrême droite, allié objectif de Macron

La présence bien visible d’Alexandre Gabriac et de ses acolytes à la manifestation de samedi 7 août à Annecy, néo-nazi membre de  Civitas, parti politique d’extrême droite national catholique, n’a guère gêné les manifestants qui, depuis plusieurs samedis, défilent à Annecy contre le passe-sanitaire.

Certains d’entre-eux, adhérents à  » Gardons le sourire » ou « transition citoyenne »,  étaient les organisateurs des grands rassemblements qui appelaient les citoyens – quels que soient leurs choix idéologiques – à manifester sans masque, la main dans la main, pour la liberté, contre les mesures sanitaires imposées par le gouvernement.

Ces organisateurs, très critiques vis-à-vis des partis politiques et des syndicats, semblent très éloignés des luttes sociales, pour la défense des droits des salariés, des services publics, de l’organisation d’une société opposée au libéralisme économique.

Dans ces conditions, la présence de militants d’extrême droite ne semble pas trop les émouvoir d’autant qu’en 2018, un membre de « transition citoyenne » avait invité dans un forum citoyen des militants proches de Soral et Dieudonné, du mouvement de la démosophie initié par le militant d’extrême droite Éric Fiorile, président du Conseil national de transition (CNT), et le complotiste Thierry Borne.

Dans un des grands rassemblement, on pouvait noter la présence de Francis Lalanne, figure emblématique des milieux complotistes.

 

Une présence de l’extrême droite qui dénature le mouvement citoyen

Le gouvernement ne peut que se féliciter de la présence affichée des militants d’extrême droite dans toutes ces manifestations qui traversent la France. Il peut ainsi discréditer la légitimité citoyenne qui s’oppose à sa politique, en la réduisant à un mouvement hétéroclite porteur de violences et d’insurrection. Des violences et une insurrection dont se réclament ouvertement ces mouvements factieux.

 

Avoir une position claire pour éviter le confusionnisme

Militer pour l’émancipation des citoyens, une société où les droits des salariés soient respectés, où les services publics soient aidés et reconnus en refusant le système  » public/privé,  défendre le droit à l’immigration en reconnaissant la possibilité à tout étranger d’être logé décemment avec sa famille, de pouvoir travailler. À tout mineur non accompagné d’être protégé et de recevoir une éducation scolaire et professionnelle.

Militer pour s’opposer aux mouvements racistes, anti-sémites, qui font le miel puant de l’extrême droite, où l’on retrouve le RN, les identitaires, et même, dans une moindre mesure, certains « souverainistes » ou des responsables de partis politiques de la droite républicaine qui récupèrent les idées de l’extrême droite.

Participer aux mouvement social qui se dessine à la rentrée pour imposer au gouvernement actuel de revenir sur les lois scélérates de la sécurité globale, de la réforme des retraites et de la protection sociale.

 

Ne plus participer aux manifestations où l’extrême droite s’affiche.

Renforcer des manifestations anti passe-sanitaire, contre les lois liberticides et la politique anti sociale permettrait d’éviter la confusion avec ces manifestations « fourre tout ».

Donner la possibilité aux citoyens défilant dans les rues le samedi de se retrouver au sein d’un manifestation organisée par des structures bien identifiées, serait une initiative à encourager

Auteur: gfumex

Partager cet article :

3 commentaires

  1. L’extrême-droite est vue comme un fascisme, une dictature élitiste et violente.

    Elle méprise la population, elle s’oppose à la démocratie, au sens d’un gouvernement par le peuple pour le peuple en lui opposant un gouvernement par une élite pour une élite. Le peuple étant au service de cette élite, incapable de penser convenablement. La monarchie absolutiste n’est pas loin où une caste, les nobles, ont le savoir et le pouvoir (et le devoir) divin de diriger la société.

    Il n’y a donc pas de points communs possibles entre l’extrême-droite et les démocrates.
    Si par hasard, chaque entité se retrouve en opposition avec une mesure, ici l’obligation du pass sanitaire pour les gueux (pas pour la police), cela n’implique pas de solidarité entre eux. Il n’y a pas de possibilité de lutter ensemble quand les objectifs sont en opposition.
    Autant on peut trouver dans une certaine droite ou dans une vraie gauche des souhaits communs comme par exemple pour un État assez fort pour s’opposer à la dictature de l’argent, autant l’extrême-droite tant par les moyens que par les buts ne saurait trouver de points communs avec un démocrate même tiède (pour faire une allusion à la tendance effarante des lobotomisés à ne pas admettre la dictature ploutocratique et prenant l’effondrement du capitalisme pour un affaiblissement ou une faillite de la démocratie).

    Admettre de côtoyer l’extrême-droite c’est accepter l’inacceptable. Non pas que l’ extrême-droite ne puisse pas exister ou s’exprimer, je refuse toute entrave à la liberté d’expression (car c’est nier le libre-arbitre, le point d’appuis des fascismes, de l’a-démocratie), c’est fabriquer de la confusion laquelle sert les bandits, les entourloupeurs, les organisateurs du Spectacle. L’extrême-droite ne respecte chaque personne humaine également. Elle permet que certains privilégiés, puissent disposer d’autres personnes de par une supériorité acquise, forme de servitude féodale. Cette acceptation hiérarchique (assez proche de la méritocratie néolibérale – cf plus loin) classe les gens par ordre de pouvoir. C’est se qui constitue les groupes des mammifères. C’est nier le néo-cortex humain qui donne à chacun quelques capacités de raisonnement conceptuel. Que ces « naturaphilistes » aillent manifester ailleurs !

    Cela-dit, il faut envisager autre-chose. Si l’extrême-droite manifeste contre la macronie, c’est peut-être une manière efficace pour faire reculer les honnêtes gens, les démocrates (je ne nie pas ma conception ni mon conditionnement à la raison de la logique démocratique). C’est peut-être une manière d’empêcher que ces manifestations réussissent à mobiliser du monde.
    Car la première réaction à ce côtoiement est le refus, immédiat, sans appel. Pas question d’y aller si des fascistes s’y trouvent !
    Succès certain pour la macronie. On peut penser comme suggéré dans l’article, merci Gérard, que l’ extrême-droite est l’alliée objectif de la macronie. On peut aller plus loin sans grand risque de se tromper, le fascisme a toujours été l’allié de la ploutocratie. Quand bien même ils s’en défendent, les faits sont têtus, les fascismes s’appuient toujours sur les forces de l’argent sans les remettre en cause. C’est un non-dit, une réalité non niable.
    La présence de l’extrême-droite peut donc s’interpréter au moins de deux manières :
    • un repoussoir très efficace pour affaiblir donc casser le mouvement anti-macronie
    • une tromperie pour faire croire que l’extrême-droite s’oppose à la puissance de l’argent

    Et ces deux propositions ne s’opposent pas.
    Une troisième possibilité, ces gens trouvent peut-être que le régime devient trop fasciste, et qu’il marche sur leurs plates-bandes. Une forme courante de jalousie, d’envie plus ou moins conscientisée.
    Pour eux, la macronie est socialiste (je n’invente rien) ; que des socialistes penchent vers le fascisme est vu comme une nouvelle soviétisation, c’est à dire le repoussoir absolu. L’extrême-droite se nourrit de la violence élitiste envers le peuple sous prétexte de supériorité mentale et de principes religieux, de capacités supérieures, et rejette avec violence, tout autre manière de maintenir le pouvoir sur les gueux, surtout sans l’aide de Dieu, ou une égalité de principe. La macronie se maintient au pouvoir par la puissance des moyens de l’État, par une convergence des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire – ceci a un nom : totalitarisme. L’absence de contre-pouvoir dénote la fascisation. C‘est pourquoi nous manifestons, seule manière non-violente nous restant pour montrer notre desaccord. Le 4ème pouvoir (les médias) ayant été préempté par les ultra-riches, ceux qui dictent les ordres, il ne reste que les manif pour exister. Pour peser sur le pouvoir, il faudrait de grandes masses, et contre ces grandes masses, les lois scélérates sont prêtes à être instrumentées.

    La macronie en nous mettant dans une impasse (préemption de tous les pouvoirs et interdiction de fait de faire valoir des droits démocratiques), génère la violence nécessaire et suffisante pour écraser légalement toute opposition populaire. Il ne reste alors plus d’espoir, vient alors le risque d’éclatement insurrectionnel, la situation favorable pour établir une dictature, une vraie, incontestable, absolue. Cela pourrait être le plan B. Soit la population continue de se soumettre bon gré mal gré soit une partie s’insurge (à la GJ ++) et le basculement dictatorial s’impose pour le bien de tous. La ‘guerre’ ne peut admettre de rébellion.

    Cette situation a été habilement gérée par les mascarades des censures des Conseils d’État et Constitutionnel qui acceptent de fait, le basculement totalitaire lent, en mimant une modération factice. La direction du régime est pourtant à sens unique et non ambiguë. Un Parlement aux ordres qui s’il se rebelle se fait malmener – chacun se souviendra des rares refus d’obtempérer qui se traduisent par des entourloupes dignes des dictatures honnies. Une société de surveillance de chacun dont l’extension est simplement ahurissante (pas un objet électronique épargné – accès libre aux données et écoute voire vidéo continue, pas un domicile privé – le linky voit l’activité de chaque occupant en temps-réel), de censure, de désinformation que les ex-dirigeants de l’URSS nous envient, que le pouvoir en Chine nous montre, bref, un, Le Totalitarisme dans toute son acception. Ce n’est pas parce-que je peux écrire ces lignes que je suis libre. C’est parce-que je ne suis pas dangereux pour ce régime. D’un coup de patte, il peut détruire ses ennemis, nous en avons assez d’exemple pour le savoir – cf les milliers d’incarcérations politiques de type GJ.

    Coté Droit, notre régime politique n’est plus une république, la Constitution de 1958 ou ce qu’il en reste après de multiples remaniements n’est plus applicable – l’exécutif a pris les pleins pouvoirs sans référence à la Constitution – l’argument de la guerre est une supercherie. Nous sommes en état d’urgence quasi permanent depuis Sarkozy ! Cette situation d’exception est LE choix de nos gouvernements successifs, de nos élus, de nos soit-disant représentants. Plus grave, l’exécutif agit par ordonnances qui font loi. Il profite de l’état d’urgence pour restreindre durablement des libertés autrement intouchables. Je pense en particulier à la mise sous tutelle des professions médicales. L’exercice est maintenant restreint au bon vouloir du pouvoir. Il n’est donc plus nécessairement au service exclusif du patient. Cette évolution quasi secrète en dit long sur la nature du pouvoir, sur sa finalité.

    La situation politique, sociale, économique est devenu instable. Le contraire parfait de la finalité d’une société humaine, à savoir fabriquer une zone de tranquillité pour y bien vivre. Tout au contraire, le pouvoir fabrique la peur afin de soumettre les populations – l’abondance de preuves le montre. Ce qu’ils faisaient aux coloniaux pour les soumettre, ils le font à leur propre population dès lors que leur légitimité est ébranlée. La chute du capitalisme (qui suit de peu celle du soviétisme) n’est pas gérable par les capitalistes. Ces gens basculent donc dans le fascisme, unique moyen pour se maintenir au pouvoir. Cette transition de la fin du capitalisme néolibéral est la seule cause de tous nos maux. C’est le maintien au pouvoir des ultra-riches qui interdit toute transition démocratique. Surveiller, terroriser, contrôler, mentir, leur permet de nous maintenir dans leurs griffes. L’habitude de croire en la bienveillance leur permet de tromper les « croyants ». Mais l’accumulation des actes illégaux ou a-démocratiques ne trompent que les distraits.

    Comment peut-on oser TESTER une nouvelle technique médicale sur toute la population ? Jamais un tel risque n’a été pris, sauf en matière nucléaire civil. Comment ont-ils osé empêcher l’exercice de la médecine et ses progrès aux médecins ayant mis au point un protocole de soin au covid ? Comment ont-ils pu oser interdire des médicaments connus et considérés comme actifs, sans danger et surtout pas chers au profit de médicaments inconnus, non testés mais très chers ? La réponse est dans l’énonciation des faits. Le profit actionnarial au détriment de la santé mondiale. Ce fait est indéniable. Nous sommes donc en dictature du profit.
    Rien de nouveau ? Si, la population n’est PLUS d’accord. Le profit était partagé. Il ne l’est plus de par l’effondrement systémique du capitalisme. C’est le fait nouveau qui change tout.
    Autrefois, les nantis et les gueux collaboraient pour une augmentation globale du niveau de vie. L’exemple typique était le fordisme. L’aliénation ouvrière en échange d’un salaire de survie. Le millionnaire partageait. Aujourd’hui le milliardaire capte tout. Quand le marasme s’étend sur toutes la planète, les milliardaires en profitent. Non seulement leurs profits augmentent mais leur pouvoir aussi. C’est comme à chaque crise du capitalisme, l’occasion des gros de manger les petits – un comportement observé il y a plus d’un siècle. Que penser d’un régime qui ne sert qu’une classe sociale au détriment des autres ? Que penser d’un régime qui renforce par tous ses moyens cette situation de surveillance-soumission totale ?

    Il ne nous faut plus tenter de comprendre les motivations de ces gens. Ils ne nous restent que 2 possibilités : nous soumettre à ce pouvoir dictatorial ou prendre le pouvoir et y tenter la démocratie. Seule alternative. Nous sommes donc dans la contrainte de choisir. Ne rien faire c’est se soumette à l’arbitraire, renier notre statut d’humain raisonnable pour prendre celui du troupeau sur lequel le prédateur prélève selon son bon plaisir. L’autre choix, c’est s’organiser, construire nos restes de vies et celles à venir selon des règles de solidarité, de partage, de compromis choisis par nous, pour nous.

    Manifester ne suffit plus. Il faut nous concerter, construire des réseaux de forces d’interaction. Échapper à la soumission d’animaux d’élevage par la structuration d’une économie indépendante des multinationales, écologique (pour cesser les dévastations), solidaire (pour impliquer chacun selon ses besoins), éthique (pour maintenir le respect infini de la vie de chacun dans une société pacifique)…

    Notre condition humaine est l’interaction sociale. L’état d’urgence génère la dissociation sociale et mentale. De fait, le pouvoir nous contraint à l’isolement, interdit les relations directes, celles qu’il ne peut pas surveiller. Se réunir est la seule manière de préparer et faire vivre la démocratie. C’est la confrontation, fréquente, longue avec les autres qui permet de partager, de comprendre et de construire des compromis sociaux. Le pouvoir interdit de penser, de se réunir, de faire. Il nous répète sans cesse l’isolement, la soumission, la peur. En l’acceptant, nous perdons notre statut de citoyen, celui qui désigne ses représentants. En l’acceptant, nous devenons des sujets qui obéissent à des dominants. C’est le grand retour au féodalisme, c’est la mort de toute idée démocratique.
    Voici donc nos choix aujourd’hui, dans nos vies de maintenant.

    Répondre
    • Je souscris à ton analyse . Quant à celle de Gérard Fumex où je peux le rejoindre « Renforcer des manifestations anti passe-sanitaire, contre les lois liberticides et la politique anti sociale permettrait d’éviter la confusion avec ces manifestations « fourre tout
      Donner la possibilité aux citoyens défilant dans les rues le samedi de se retrouver au sein d’un manifestation organisée par des structures bien identifiées, serait une initiative à encourager » j’attends des signaux très très forts pour l’instant inexistants et malheureusement absente concernant une réelle information journalistique étayée argumentée avec une investigation sourcée depuis le début de l’épidémie … comme celle de nombreux médias . Un appel de Librinfo à manifester avec des organisations , associatives comme Attac et ou syndicales …? Pour l’instant je ne vois rien venir en terme d’organisation . Des mots rien que des mots ….
      Quant à @ marion le lien n’est pour moi pas pertinent , l’auteur faisant l’impasse d’articles scientifiques opposés qui comme Jacques et moi-même à certaines occasions ont clairement démontrer que d’autres alternatives comme les traitements ambulatoires précoces à l’injection génique expérimentale reposant sur une AMM conditionnelle provisoire et non la vaccination comme elle le prétend s’avèrent aujourd’hui et depuis plusieurs mois efficaces … Le problème dans cette affaire est au-delà de l’impunité juridique accordée consentie par les Etats et l’UE vis à vis des laboratoires pharmaceutiques est que reconnaitre l’efficacité de ces TAP annule de facto cette expérimentation … Je renvoie à mes interventions sur librinfo suite à certains commentaires . Par ailleurs quand la, plupart des syndicats ont adhéré à cette vaccination comme ils disent ainsi que des partis politiques difficile de faire marche arrière …. Des pudeurs de gazelle sans doute …

      Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.