ANNECY 20 JUIN 11H00
Rassemblés devant l’entrée de la cité administrative, une trentaine de grévistes des services d’urgence des hôpitaux publics de Haute-Savoie et de Chambéry, sont venus accompagner une délégation venue rencontrer le directeur départemental de l’agence de l’ARS. Une délégation renforcée par des représentants CGT et FO de l’hôpital d’Annecy.
À leur sortie, les membres de la délégation ne s’attendaient pas à des engagements de l’antenne de l’ARS départementale pour répondre à leurs revendications, une antenne ne disposant d’aucun pouvoir de décision.
Par contre, le fait d’avoir été reçu est un signe important de reconnaissance de leur mouvement. Un mouvement qui, au plan national, crée un véritable rapport de force avec le ministère de la santé et le gouvernement du président Macron.
Si les négociations sont en cours pour l’obtention des primes du personnel des urgences au niveau national, de la prime de la zone chère qui est de la compétence de l’ARS, et du poste d’infirmier à Annecy, les grévistes du « Change » avaient obtenu du directeur de l’Hôpital d’Annecy un poste d’aide-soignant de nuit, un agent de sécurité de nuit, 24H/24, et une meilleure dotation en matériel pour les urgences.
On peut être impressionné par l’ambiance solidaire règnant au sein de ce collectif. Une ambiance qui leur a permis de tenir depuis mai pour une grève illimitée jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Une gréviste de Chambéry nous déclare « Je n’en pouvais plus et j’avais décidé de partir. C’est le début de la grève qui m’a encouragé à rester, ne serait-ce par solidarité avec tous mes collègues pour obtenir un vrai service public de santé pour des soins de qualité ».
Dans un prochain article, nous donnerons la parole à deux représentants des grévistes et à la chorale des « urgentistes ».
* Agence Régionale de Santé