Les soignants ne voient pas le bout du tunnel

Angelique Neutens, à gauche sur la photo

Epuisés par plusieurs mois de bataille contre la Covid, les soignants de l’hôpital d’Annecy se disent au bord de l’axphyxie, comme en témoigne Angélique Neutens, secrétaire générale de la CGT au sein de l’établissement du Change. Un épuisement pour les soignants qui ne voient pas le bout du tunnel !

« Après près de deux années de travail intensif avec la Covid, l’obligation de vaccination a été la goutte qui fait déborder le vase. Elle a entrainé la suspension de 50 agents sur 4 100 au total. Aujourd’hui les huit cent soignants du Change en ont ras la casquette, une cinquantaine sont en congés maladie et la perspective de la cinquième vague les submerge », avoue Angélique Neutens, secrétaire de la CGT à l’hôpital d’Annecy.

Selon elle, le personnel ne voit pas le bout du tunnel  et une intersyndicale a été formée pour tenter d’avoir plus de voix dans les instances de l’établissement.

 

Le personnel est démotivé

Au local syndical de la CGT « il n’y a pas une semaine sans demande de renseignement sur une mise en disponibilité, une mobilité où même une rupture de contrat ». Face au manque de personnel qui s’accroit, le syndicat s’insurge surtout contre la réaction de la direction de demander à « tous les temps partiels de travailler à 100% » Une solution vécue comme une intransigeance inacceptable par les concernés, le personnel étant soumis à des horaires infernaux. Ainsi « en réanimation néonatale par exemple, où le sous-effectif reste très important ceux qui restent font jusqu’à soixante heures par semaine. Et, il y a un moment où cela casse.

 

« Les gens nouvellement recrutés partent aussi vite qu’ils sont venus »

explique la responsable syndicale pour qui « la Covid n’a servi que de révélateur du malaise qui est déjà ancien à Annecy . Les sous-effectifs sont expliqués par la proximité de la Suisse qui paie trois fois plus avec des conditions de travail moins pires.

Mais pour la déléguée syndicale « c’est un faux prétexte, car beaucoup de collègues sont attachées au service public ». Le manque de considération et une direction des ressources humaines inhumaine serait la source de ces difficultés.

 

Le Ségur est un leurre

En plus les résultats du Ségur « n’ont pas été à la hauteur du rattrapage escompté avec une augmentation de 183 € par mois. Mais nous avions dix ans de gel d’indice et le déficit de salaire par rapport aux autres pays de l’OCDE était estimé à 300€. La grille des points d’indice a certes été réévaluée, Il y a de grosses augmentation en début de carrière, au point que les jeunes médecins qui arrivent sont mieux payés que ceux qui sont là depuis quatre ans et en fin de carrière deux échelons supplémentaires ont été rajoutés ce qui nous amène à 67ans !. Pour les infirmiers ou les aides-soignants, beaucoup sont lessivés avant et très peu vont jusque-là. Voilà les cadeaux que l’on nous a fait. Certes auparavant nous n’avions rien et maintenant tout n’est que communication et sur ce point Macron est très fort » se désole-t-elle. Au niveau des finances, il a un plan de retour à l’équilibre. Mais nous attendons toujours, la feuille de route de notre direction après que l’Ars ait donné 55 millions d’euros.

 

En attendant ce sont les patients qui font les frais de cette situation.

Au niveau gériatrique, « les entrées dans les Epad sont limitées et en cours séjour gériatrique toutes les consultations pour diagnostiquer la dépendance n’existent plus et l’on renvoie tranquillement les gens chez eux. La réanimation en néonatologie se fait à Chambéry faute de personnel à Annecy mais le transport reste un moment critique pour les enfants, tous les dialysés ont vu réduire leur nombre de séances et aux blocs, il y a un intérimaire par salle. Pour faire une radiographie, il y a un délai d’au moins un mois. Sans parler du paiement à prix fort d’une chambre seule pour le patient ou du parking qui coûte une blinde ! ».

Annick Mossaz

Auteur: librinfo74

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1 commentaire

  1. Ce samedi 11 decembre, durant le Doctothon, LE Dr Luc Montagnier, seul et unique prix nobel de medecine en France (de surcroît en virologie ) a demandé l’arret immédiat de la vaccination Covid pour cause de graves effets secondaires à court, moyen et probablement long terme.
    Pourquoi n’est il pas écouté ? Pourquoi ne le voit on pas sur les TV de la propagande ?
    C’est louche ! Le gouverne Ment !
    Le pass ne sert à rien

    Répondre

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