Les opposants aux compteurs Linky «on veut faire de nous des zombies»

 C’est en ces termes que s’exprime Adrien, membre de Stop Linky 74, collectif qui existe à Annecy depuis 2017, en Chablais depuis 2016. Stop Linky 74  convainc de plus en plus de personnes sur la dangerosité des compteurs Linky.

 

Stop Linky 74 diffuse ses arguments au cours de conférences. Adrien est un de ses relais. Ingénieur chercheur généraliste, il s’est spécialisé dans les questions d’énergie électromagnétique.

De son côté, EDF, ERDF, ENEDIS communiquent sur un site Internet (*).

Nous avons pu obtenir une interview téléphonée d’une représentante d’ENEDIS, qui sera éditée à la suite de cet article.


« En tant que membre scientifique, j’ai travaillé avec des comparses à la tête d’une association de recherche sur le sujet de l’eau. On a constaté qu’elle est un amortisseur et un variateur. Elle a une mémoire performante et transporte surtout des ondes électromagnétiques. J’ai ressenti alors le besoin de me mettre à disposition d’autrui sur ce sujet des ondes, car c’est un crime contre l’humanité. »

Pour Adrien, « on transforme l’humanité en moutons et là, avec les compteurs Linky, on va au-delà. On veut faire de nous des zombies. »

Après s’être penché sur les molécules chimiques véhiculées par l’eau, il pense que ces ondes ajoutent une couche supplémentaire au mille feuille. On inhibe ainsi les hommes. « Les molécules synthétiques augmentent et quand il pleut, elles sont véhiculées par l’eau. »

Une fois encore tout est lié.

De là à parler de crime. « Je l’affirme. L’augmentation de population sur la planète fait peur au pouvoir. Serait-on en train de la réduire sous divers aspects, comme les vaccins ? Une étude de l’OMS a montré qu’il y a plus de malades chez les personnes vaccinées. On est dans l’auto-suicide et loin de la maturité. »

 

Impression de marasme général ?

 

Pour l’ingénieur militant, « c’est la première fois que les pouvoirs publics (via EDF-ENEDIS) imposent un compteur qu’on ne peut arrêter. Des filtres étaient prévus entre le compteur et l’appartement, mais ils ont été supprimés et laissés à la charge de l’usager. »

On peut se le procurer, mais il coûte 600 €.

Si l’on entre un peu dans les détails, on trouve, grâce à des mesures, des ondes porteuses permanentes et régulières en Hz, soit une fréquence. Se greffent dessus des Salves (informations collectées par le compteur ou venant du central). « ENEDIS jette le trouble en mélangeant Hz, watts et volts. » Des niveaux supplémentaires sont alors créés. « Le concentrateur, boîtier électronique qui stocke des informations, se décharge deux fois par jour et envoie des données à Lyon par la 3G (fréquence des portables). C’est la même chose pour le gaz et l’eau. On arrive à cinq couches d’ondes. Cela agit sur la santé de tous, car on est tous électrosensibles, certains plus que d’autres. »

Après ces explications techniques et pointues dans lesquelles on s’embrouille, que peut faire le commun des mortel pour se défendre de ces ondes Linky ?

« Ça bouge. Ainsi le Conseil d’État a été saisi par des ONG en attaquant sur Linky. On peut interpeller l’agence régionale de santé. Un mouvement se met en place et, si on a une attestation d’électrosensibilité délivrée par un médecin, on peut l’adresser à l’agence régionale. A ce moment elle fait supprimer le compteur. »

Autre interlocuteur préconisé par Adrien, le maire. « La clé est chez le maire car la commune est propriétaire des compteurs. Il peut donc interdire par arrêté l’installation des compteurs, sachant que ce n’est pas obligatoire de les subir. »

 

ENEDIS hors la loi

« Il y a conflit d’intérêt. ENEDIS est hors la loi car l’organisme fait du chantage. Cette installation – 35 millions de compteurs prévus – n’est pas obligatoire. »

Dans cette affaire, on s’aperçoit que le matériel a été étudié trop vite, ce qui entraîne des accidents, des incendies. « D’ailleurs, certains états des USA démontent les compteurs. En Allemagne, on ne les autorise que pour les entreprises. En Belgique, on les refuse. » En Haute-Savoie, quelques communes ont refusé, d’autres résistent. « ENEDIS a pris par surprise, le déploiement ayant commencé en 2015, sans information du public. »

Le membre du collectif Stop Linky 74 déplore l’apathie générale, même si un mouvement se crée. « Les gens ignorent et entendent le discours manipulateur du service public. Et quand certains comprennent, ils ont tendance à laisser tomber ! »

 

Nouveau scandale sanitaire

 

Après l’amiante et d’autres scandales sanitaires, les compteurs Linky sont en train d’en alimenter un de plus, « sauf si la justice agit vite et les politiques se réveillent. »

L’ingénieur scientifique incite à réagir. « ENEDIS force parfois des cadenas. Il faut refuser l’entrée au poseur de compteur. Stop Linky 74 (stoplinky74annecy@protonmail.com) peut se charger des démarches, individuellement, mais de préférence en se regroupant à dix. On fait venir un huissier et ça marche. Les poseurs ne reviennent plus. »

Les autres possibilités de résistance avancées par Adrien sont une lettre au maire, surtout quand il y a force, un dépôt de plainte auprès de la gendarmerie ou de la police. En prévention des ondes en général, on peut très bien couper tout le tableau électrique la nuit sauf le réfrigérateur, qui parfois a une autonomie de douze heures.

Au bout du compte, conclut Adrien, « ce sont les groupes industriels qui ont intérêt à ces installations, profitant à l’automatisation et la réduction de personnel. »

Adrien reste cependant optimiste, en affirmant que le déploiement qui devait s’achever à Annecy avant la fin de l’année 2017 est impossible dans ces délais. Sur le site EDF-ENEDIS, on peut voir le calendrier, commune par commune. « Ils ne passent déjà plus devant les refus. Le mouvement est en marche. »

(*) Site Enedis

Auteur: Loïc Quintin

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