Les manifestants déterminés jusqu’à l’abandon du projet

Les annonces du premier ministre (âge pivot à 64 ans, retraite à point pour les générations d’après 2004, système progressif pour les générations d’après 1975… ne répondent pas aux revendications portées par les grévistes et les manifestant-e-s. Même la CFDT souligne que la ligne rouge a été franchie.

 

Combien de fois n’a-t-on pas entendu un gouvernement expliquer qu’il ne fallait plus faire porter sur nos enfants le poids de notre dette ?

Le Premier Ministre vient d’annoncer que les enfants âgés de moins de 15 ans aujourd’hui (nés après 2004) seront désormais soumis au régime de retraites par points.

Si ce système est si juste et équitable comme ils disent, pourquoi donc en priver tous les autres salariés ?

Pourquoi le régime de retraite actuel a-t-il été mis en place si « brutalement » en 1945 alors qu’à suivre le raisonnement du gouvernement il aurait certainement dû faire l’objet d’une mise en œuvre échelonnée ?

Pourquoi priver d’un tel progrès social les personnes nées à partir de 1975 qui rentreront progressivement dans ce havre de félicité ?

Quelle garantie que les autres salariés nés avant 1975 qui se croiraient – pour un temps – épargnés ne verront pas bientôt la durée de cotisation allongée ou l’âge de départ repoussé au nom du principe d’équité entre tous les salariés mainte fois brandi pour justifier les précédentes contre-réformes des retraites (régimes spéciaux/régime général, secteur public/privé) ?

Quelle confiance peut-on avoir sur la non-dégressivité du point de retraite, annoncé par le gouvernement, lorsque ce même gouvernement – lorsqu’il prend la main sur une matière qui relève de la négociation sociale  – vient de décider de durcir « brutalement » les conditions d’accès aux allocations-chômage ?

Quand bien même la valeur du point serait-elle indexée sur les salaires, le montant des pensions ne sera-t-il pas nécessairement amputé par les décotes appliquées jusqu’à l’âge-pivot fixé aujourd’hui à 64 ans, mais qui reculera au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente ?

 

LA RETRAITE PAR RÉPARTITION REPOSE SUR LE PRINCIPE DE SOLIDARITÉ ENTRE LES GÉNÉRATIONS

LA SOLIDARITÉ ENTRE LES GÉNÉRATIONS APPELLE NOTRE OPPOSITION À CETTE CONTRE-REFORME

TOUS EN LUTTE LES 12, 17… JUSQU’À L’ABANDON DÉFINITIF DU PROJET !!!

 

Jeudi 12 décembre

Manifestation 11h devant la mairie d’Annemasse à l’occasion de l’inauguration du Léman Express

Manifestation 14h Préfecture d’Annecy

 

samedi 14 décembre

Rassemblements des Gilets Jaunes à 14h au Rond-Point Intersport zone commerciale Epagny

 

mardi 17 décembre

Nouvelle grande journée de grève et manifestation de tous les secteurs professionnels

ANNECY : 14h préfecture

THONON : 17h place des arts

SALLANCHES : 17h mairie

 

 AG quotidienne tous les midis centre culturel Bonlieu à Annecy

 

 

Auteur: Sylvie Touleron

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2 commentaires

  1. Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi c’est le gouvernement qui décide de nos retraites.

    Si c’est une loi, c’est le législatif, les représentants élus au service de la population.
    Si c’est du salaire ce sont les parties prenantes : les représentants des salariés face aux représentants des détenteurs des moyens de production.

    Que font dans cette histoire nos locataires de l’exécutif ?

    Tout se passe comme s’ils prenaient tous les rôles :
    – du législatif,
    – des salariés,
    – des patrons.

    Comment appelle-t-on un régime qui cumule tous les pouvoirs ? Car de concertation, point.

    Tout se passe comme si un super élu absorbait tous les pouvoirs.
    Quelle dérive de régime.

    Depuis plus de DEUX ans on assiste au spectacle d’artistes improvisateurs ; danses du ventre agrémentées de plats sucrés et amers se succédant si vite que tout se mélange à notre insu. Tout se passe comme si nos artistes cherchaient à monter une comédie pour masquer une tragédie, comme s’ils cherchaient à nous faire accepter un indicible, comme une vaste tromperie.
    Après DEUX ans, le spectacle n’est toujours pas mis au point. Personne n’y comprend rien.
    Je ne vois qu’un seul objectif à cette chose, forcer la France à passer à la retraite par capitalisation, ce pactole déjà volé dans la plupart des États comparables. Notre banquier prépare le grand coup pour lequel les ultra-riches l’ont mandaté : constituer des fonds de pension et redonner aux banques mal en point de nouvelles ressources qu’elles pourront (aussi) dilapider impunément.
    L’absence d’argumentaire prouve cette opération, ils balbutient et ne proposent que des mots, jamais de processus, de mécanismes, du solide qui prouveraient leurs affirmations mais permettraient des comparaisons.

    Rien ne tient dans cette opération, ni le fonds ni la forme. C’est une bonne preuve de tromperie
    de la part de NOS ÉLUS. Vraiment ? Nos élus ? Nos représentants, on peut commencer à en douter …

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    • Jacques, ça n’est pas très nouveau qu’un gouvernement propose une loi et la soumette au vote de l’assemblée. Il est vrai que celui ci donne l’impression de passer par dessus l’assemblée nationale mais ce sentiment est sans doute lié au fait qu’il a une large majorité composé de député(e)s bien obéissants.
      D’ailleurs ça me rappelle que parmi ceux qui râlent contre cette majorité LREM j’en connais pas mal qui ont oublié de se déplacer pour les législatives.
      La grande majorité des français n’avait pas voté pour Macron au premier tour de la présidentielle, ça n’était pourtant pas bien compliqué de voter pour la liste qui soutenait leur candidat du premier tour !!
      si cela avait été le cas nous n’en serions pas la et Macron n’aurait pas pu diriger la france comme il le fait depuis 2 ans, mais manifestement les français ne comprennent pas grand chose aux institutions de la 5eme république…

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