Le Venezuela de Maduro est-il devenu une dictature ?

Publié par gfumex le 12 Nov 2024 dans Analyse, International, International | 1 commentaire

C’est la question à laquelle a voulu répondre dans son commentaire du 8 novembre 2024 à notre article paru dans librinfo intitulé  : « Le fascisme envahit le monde ».

Nous vous donnons ci-dessous le texte de son commentaire sur le Venezuela et la réponse que nous lui faisons :

Commentaire de Jean Greffioz

“Dans le monde « ON » estime à 89 le nombre de pays autoritaires” (dont le Vénézuela) .

Qui est le” on “? Citer le Venezuela comme étant une dictature c’est méconnaître totalement ce pays de résistance face à l’agression des États-Unis depuis l’accession de Chavez à la présidence début des années 2000 et soumis à des embargos et aux lois d’extra-territorialité imposées par les États-Unis pour avoir voulu reprendre le contrôle de leurs ressources et de leurs richesses pillées par les multinationales étasuniennes . C’est méconnaître le rôle prédateur des États-Unis qui ne cesse de fomenter des révolutions de couleurs ou des guerres par proxy depuis leur création en tant qu’État . (…)

Réponse de librinfo

Si Jean Greffioz a totalement raison quand il explique que les États-Unis sont les responsables de la situation économique catastrophique du peuple vénézuélien avec son ”agression” depuis l’accession de Chavez à la présidence début des années 2000 et soumis à des embargos et aux lois d’extra-territorialité imposées par les États Unis pour avoir voulu reprendre le contrôle de leurs ressources et de leurs richesses pillées par les multinationales étasuniennes ”

Chavez a été un immense espoir démocratique et de révolution sociale.

Dans la liste prise sur Internet, dont nous faisions référence dans notre article, apparaît le Venezuela. Il est vrai que sa présence peut apparaître inopportune compte tenu du régime progressiste Chaviste.

Mais Maduro n’est pas Chavez !

Si on se réfère au dernier rapport de la mission d’enquête des Nations Unies, paru après la réélection de Nicolas Maduro en juillet, des atteintes au droit de l’homme ont été constatées, en particulier des actes de torture de des disparitions forcées :” Dans ce climat de terreur, la Mission a recensé, pour le seul mois de juillet, plus de 120 arrestations dans le cadre d’événements liés à la campagne de l’opposition. Au cours de la première semaine de manifestations qui a suivi les élections, plus de 2.000 personnes ont été arrêtées, selon les chiffres fournis par les autorités elles-mêmes.
Et 25 personnes ont été tuées au moins, selon les indications que la Mission a pu vérifier. Toutes sont décédées après des tirs, sauf une qui a été battue. La Mission a pu authentifier la présence des forces de sécurité dans ces incidents.
Plus de 100 arrestations avaient aussi été menées en juillet dans le cadre de la campagne avant le scrutin, ajoute le rapport qui porte sur la période de septembre 2023 à août dernier. Et de décembre à mars, des dizaines de personnes, dont des militaires, des défenseurs des droits humains et des opposants, ont été détenues arbitrairement pour dix conspirations présumées contre les autorités.
Parmi ces personnes, plus d’un quart ont été victimes de disparitions forcées et de torture. Une sur six environ a été l’objet de violences sexuelles. Et, au total, près d’une trentaine de cas de disparitions forcées auraient été observés dans la période avant la présidentielle.”

Nicolas Maduro rejette en bloc ces accusations considérant qu’elle ne sont pas fondées et que les témoignages recueillis l’ont été de personnes ne vivant pas au Venezuela. Il s’agit, selon le gouvernement vénézuélien, de propos orientés, en droite ligne avec l’objectif des États-Unis de renverser ce régime progressiste.
On peut regretter de la part du Venezuela de ne pas permettre à la mission de pouvoir enquêter sur place.