Avec le déploiement des forces de l’ordre au col de la Croix Fry et devant la retenue collinaire de l’étale ce samedi 25 juin, on s’attendait à un déferlement de casseurs de tout genre détruisant le bâtiment hôtelier en construction au col de la Croix fry ou se précipitant sur la retenue collinaire de l’étale pour la vider de son eau !
Un préfet à côté de la plaque
Convaincu par les informations erronées de ses services de renseignement que le rassemblement en Haute-Savoie allait réunir des milliers de manifestants comme à Nantes, tous les accès étaient bloqués par des dizaines de barrages policiers.
Chaque identité était contrôlée pour vérifier si les personnes n’étaient pas sur la liste noire des dangereux « casseurs ». Toutes les voitures étaient passées au crible enlevant les bouteilles vides, les parapluies, les cannes de marche, les extincteurs…
Le barrage passé, deux autres « checkpoint » attendaient les automobilistes
Des méthodes illégales
Pour dissuader les manifestants à rejoindre le site, des panneaux annonçaient que la route était barrée ou qu’il était impossible d’accéder au parking de la Croix Fry.
Une attitude scandaleuse des forces de l’ordre pour dissuader de rejoindre la manif
Le plus grave est que les gendarmes recommandaient aux familles de ne pas rejoindre la manifestation car « des casseurs pouvaient, par leurs actions violentes, rendre la situation dangereuse. »
Ainsi de nombreuses familles ont rebroussé chemin.
450 manifestants
Malgré les tentatives du Préfet et du colonel de gendarmerie de réduire au maximum le nombre de manifestants en empêchant de nombreuses personnes de rejoindre le cortège, 450 manifestants ont emprunté le sentier du col de Merdassier, escorté par des colonnes de gendarmes pour accéder, après un long cheminement, à la retenue collinaire de l’Étale.
On peut estimer à au moins 800 personnes, le nombre de manifestants si tous avaient pu être présents.
Pourquoi parler de dangerosité puisque le filtrage draconien des forces de l’ordre empêchait à tous casseur reconnu d’être présent ?
Des manifestants pacifistes
Les manifestants présents répondaient à l’appel des associations locales « Fier-Aravis », « Extinction Rebellion Annecy », « le collectif Sauvons Beauregard », dont les actions n’ont jamais provoqué de violences. Le Préfet n’avait pas besoin de déployer un tel déploiement de forces de l’ordre.
Ce contrôle policier a exaspéré les citoyens venus exprimer leur opposition à la création des retenues collinaires, responsables de la dégradation de l’environnement, de la destruction de la biodiversité des espèces, de l’aggravation de la crise de l’eau.
Rassemblés au départ de la montée du Beauregard, de nombreuses prises de paroles ont rappelé le danger environnemental des « bassins » qui se créent comme des petits pains partout en France.
Les maires des stations des Aravis veulent développer l’offre touristique de neige, pour « booster » leur activité économique. Une vision à courte vue qui fait dire à Julien Le Guet, militant du marais poitevin, représentant du collectif « Les soulèvements de la terre », que les station des Aravis deviennent des stations « d’hier »
Un gaspillage du budget de l’État dont les citoyens font les frais
De nombreux citoyens ont été scandalisés par l’importance démesurée du déploiement des forces de l’ordre. On peut estimer à une trentaine de fourgons, voitures et environ 200 hommes.
Nous allons demander au Préfet qu’il nous fournisse le nombre précis de véhicules et d’hommes mobilisés, ainsi que le coût de l’opération.
26 juin 2022
En haute Savoie c’est le fric qui dirige et les différents préfets qui se font succédés ont déjà brillé par leurs interventions en force (voir l’abattage du troupeau de bison de Megeve!)
L’environnement en Haute-Savoie n’est pas une cause défendue et soutenue par les élus des stations ainsi que par les députés qui font le choix de massacrer les forêts pour préserver un enneigement !!
Un vrai scandale il faut se battre!
Restons unis!
3 juillet 2022
Scandaleux