Le 17 juin à Genève, manifestation internationale pour la défense des libertés syndicales

Cette année est celle du centenaire de l’Organisation Internationale du Travail. A cette occasion, la Confédération Internationale des Syndicats est à l’origine d’un appel à manifester à Genève, pour la défense des libertés syndicales.

 

L’OIT est née sur les cendres de la première guerre mondiale, durant laquelle les capitalistes, pour leur seul profit, ont contraint des millions de travailleurs et travailleuses à s’entre tuer…

L’OIT a un rôle normatif au niveau du droit international. Par cette organisation, des conventions lient les Etats signataires à leur application, et permettent à celles et ceux qui subissent des atteintes à leurs droits de porter plainte auprès du Bureau International du Travail. Dans de nombreux pays des syndicalistes victimes de pratiques autoritaires ou dictatoriales ont dénoncé ces abus et exigé l’application du droit international en particulier en matière de liberté syndicales.

Si les conventions internationales relatives au droit du travail sont loin d’être aussi protectrices socialement que nous le souhaiterions, elles n’en demeurent pas moins un socle minimal sur lequel peuvent s’appuyer les travailleuses et travailleurs du monde entier.

Mais le problème est que l’OIT n’a pas de véritable pouvoir de contrainte ou de coercition. Sans sanctions réelles, la plupart des régimes et des multinationales dénoncés pour leurs pratiques antisyndicales se sont assis sur les recommandations du Bureau International du Travail.

Il est nécessaire de changer cela et de conférer à l’OIT la possibilité de prononcer des sanctions réelles, politiques et économiques. S’il est clair que ce sont les rapports de force, donc la lutte, qui déterminent en grande partie l’issue des conflits sociaux, la législation internationale en matière de droits du travail et de libertés syndicales est utile et nécessaire. La ratification au niveau international d’un traité contraignant pour les multinationales au niveau des droits humains et de la protection de l’environnement représenterait aussi un moyen de recours utile et un outil contraignant pour l’application des normes et conventions.

 

Lundi 17 juin à Genève rassemblement à 11h30 au parc Mon-Repos
(carte sur le site http://www.cgas.ch/SPIP/IMG/pdf/2019-06-17csi_manifestation.pdf)

Les manifestants défileront le long de l’Avenue de France
Les délégué-e-s des travailleurs/euses présent-e-s à la Conférence Internationale du Travail
se joindront à eux pour le
Rassemblement au pied de la sculpture « Broken Chair » sur la place des Nations de 13h00 à 14h00

Auteur: Sylvie Touleron

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1 commentaire

  1. ah, l’intellingensia officielle commence à se bouger ! 100 ans après 1918,
    presque 75 ans après la 2è guerre mondiale et 50 ans après 1968.
    la notion d’égalité fait péniblement son chemin parmi les représentants exclusifs et exclusives de la dite démocratie française républicaine.

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