Les fondateurs du fonds de dotation de la nuit du bien commun ne sont autres que des patrons fortunés catholiques proches des traditionalistes, avec des idées qui penchent à l’extrême droite. De plus, ils ont délocalisé le siège de leur entreprise et leur domicile fiscal dans des pays où l’impôt sur les sociétés sont plus avantageux.
Dans le but philanthropique de soutenir des structures et projets s’inscrivant dans le cadre de l’intérêt général en faveur de la santé et du handicap, de la Culture et patrimoine, de l’Éducation et formation, des précaires (inclusion sociale, insertion, emploi, personnes âgées, familles), environnement et développement durable, des sociétés privées se transforment en généreux donateurs.
Le milliardaire proche de l’extrême droite Pierre-Edouard Stérin, co-fondateur de la Nuit du bien commun,
Catholique proche des traditionalistes, ainsi que de la Manif pour tous, qui s’était opposée au mariage homosexuel, l’entrepreneur organise depuis 2015 des « apéros du bien commun » selon L’Express, qui lui a consacré un portrait en mars 2023 ; des rendez-vous où l’on a pu croiser l’ancienne députée RN du Vaucluse Marion Maréchal, le sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, l’eurodéputée LR Nadine Morano ou encore Nicolas Bay, lui aussi chez Reconquête.
Toujours selon l’hebdomadaire, avant la présidentielle 2022, Pierre-Edouard Stérin a auditionné Eric Zemmour, tout comme Marion Maréchal, Bruno Retailleau (LR), François-Xavier Bellamy (LR) ou encore David Lisnard (LR).
Trump comme référence
L’idéologie qui sous-tend cette initiative de fonds privés est de se substituer aux aides publiques fondées sur l’impôt. On retrouve là toute la démarche du capitalisme ultra libéral, libertarien, qui va utiliser une petite partie de ses dividendes pour financer des opérations caritatives grâce à une opération de communication au bénéfice de son image. En plus, cela leur permet de récupérer 66% de leurs dons par déduction fiscale.
En fait cet argent est prélevé sur les contributions financières générées par les citoyens clients de ces entreprises. Les patrons, non élus démocratiquement, se substituent à l’État qu’ils veulent faire disparaître. C’est l’objectif de Trump qui a remplacé un gouvernement au service de la collectivité par un gouvernement composé de grands patrons et de ministres favorables à une société religieuse, raciste, conservatrice, fondée sur la famille, opposée à l’avortement et aux unions de personnes du même sexe.
On retrouve au sein des initiateurs de la nuit du bien commun des valeurs assez proches. Le plus grave est qu’au sein du gouvernement Barnier démissionné, le ministre de la fonction publique, Guillaume Kabarian, est un adepte de Elon Musk, ministre de Trump.
23 mai 2024, première édition de la nuit du bien commun pilotée par Bérangère de Sacy, ancienne élue d’Annecy de la droite catholique conservatrice.
La société OBOLE à la manœuvre
La Nuit du Bien Commun (NDBC) est cofondée, en 2017, par les hommes d’affaires Pierre-Edouard Stérin, Stanislas Billot de Lochner, et Thibault Farrenq, spécialiste de l’événementiel.
Aux côtés de Pierre-Édouard Stérin, entrepreneur et milliardaire français, catholique traditionaliste proche de la droite et de l’extrême droite françaises, on retrouve trouve Thibault Farrenq, très proche de la radio d’extrême droite Sud Radio dans laquelle il est régulièrement invité. Il a été le suppléant du candidat « LR-RN » pour l’élection législative de juin 2024 en Vendée.
Thibault Farrenq est le co-fondateur de la société OBOLE pour organiser la manifestation du bien commun.
La deuxième édition est annoncée pour le 12 mai 2025, toujours dans l’espace public de la scène nationale de Bonlieu.
La Fondation de France et la ville de Marseille se sont retirés de la nuit du bien commun qui avait été prévue le 6 juin 2024 dans la capitale phocéenne.
En principe, alertée, la mairie d’Annecy doit s’opposer à la tenue de cette manifestation