Publié par gfumex le 25 Sep 2022 dans Départemental, Environnement, Reportage | 3 commentaires

Dimanche 25 septembre 2022

200 personnes ont bravé la pluie et le froid pour rejoindre la ZAD créée par les militants de Extinction Rebellion (X.R) occupant le bois de la Colombière, lieu de création de la retenue collinaire .

Relevé d’identité abusive par les gendarmes.

Une mauvaise surprise attendait les marcheurs. Plusieurs gendarmes étaient campés avec leurs véhicules au départ du chemin.

Scandalisés par cette atteinte aux libertés, plusieurs marcheurs ont demandé des explications.  Le gendarme a présenté la réquisition signée par la procureur de la République autorisant le contrôle d’identité.

Une famille venue se promener pour ramasser des champignons se voyait contrainte de présenter ses papiers !

Un campement bien organisé

Arrivés sur le site, les marcheurs sont accueillis par les militants de Extinction  Rébellion.

En quelques heures, un véritable campement a vu le jour. De nombreuses tentes sont disséminées au cœur de la forêt. Des toiles, rapidement installées sur des piquets branlants offrent un abri rudimentaire pour se protéger de la pluie incessante. La solidarité s’est manifestée par un apport important de nourritures, de tentes, de matériel de cuisine, de quoi « tenir » plusieurs semaines

200 personnes venues en soutien

Parmi les manifestants venus rejoindre les activistes, des membres des associations « Sauvons Beauregard », de « Résilience montagne », du collectif « Fier-Aravis », des élus verts venus en force d’Annecy, des habitants de Manigod, de la Clusaz et de nombreux citoyens indignés par un tel projet inutile.

Dans le bois barricadé plusieurs intervenants ont salué l’initiative des membres de XR, venus de toute la France occuper le bois de la Colombière.

Une militante de XR, favorable à la désobéissance civile pacifique, justifie l’occupation du bois pour empêcher le démarrage des travaux :

Anne Lassman-Trappier de la FNE soutient cette occupation en soulignant la complémentarité des actions menées sur le terrain. De son côté, la FNE doit rapidement instruire des recours suspensifs pour empêcher le démarrage du chantier et contester la décision de la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) signée par le Préfet que Anne Lassman-Trappier doit rencontrer prochainement :

Valérie Paumier de résilience montagne a dénoncé les énormes projets immobiliers touristiques, consommateur d’eau et de neige artificielle, projets initiés par des promoteurs avec la complicité et l’appui des maires locaux :

Jacques Agnelet, du collectif « Fier Aravis » a démontré l’inutilité de cette retenue en réfutant tous les arguments du maire de La Clusaz qui justifie ce projet par la nécessité de fournir de l’eau potable pour les habitants et les troupeaux :

Tenir  jusqu’au 1er décembre !

Toute la question est de savoir quand les engins risquent d’arriver  sur place avec l’appui des forces de l’ordre pour démarrer le chantier, puisque le préfet a toute latitude pour en donner l’ordre.
En cas de danger imminent, la population présente se dit prête à intervenir pour empêcher l’expulsion de la ZAD.