« La marche d’après » du 09 mai

La Marche d’après quoi ?

Vous connaissez l’histoire d’un président, Français ? Oui, celui qui avait dit  « Le temps est venu d’agir », indiqué qu’il n’y aurait pas de filtre, sauf quelques jokers, aux propositions de la convention citoyenne sur le climat.

Mais à la question de « Quelle est votre appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la convention ? », la réponse de la plupart des membres de la Convention est un 3/10 ou bien 6/20 ! Piètre copie ! Mais surtout pas de redoublement pour l’équipe Macron… juste une exclusion du gouvernement aux prochains votes ?

 

Ce sont environ mille personnes qui résistent à la démotivation, et restent la base solide des revendications pacifiques pour une réelle prise en compte de l’urgence climatique. Lanceurs d’alerte, ces personnes, en conscience, viennent aussi bien à titre individuel qu’a travers les appels d’associations. La problématique est très complexe et concerne tous nos agissements quotidiens. Cela peut expliquer des moues de dédain, des réprobations et gestes inamicaux parfois, de colère, envers les manifestants.  Oui, les marcheurs perturbent ponctuellement l’utilisation de la piste cyclable, de la voirie piéton et cela semble une atteinte inadmissible à leurs droits et libertés immédiates. Heureusement ces personnes ne sont pas nombreuses mais, cependant, cela indique bien la forme de déni qui existe encore à propos du dérèglement climatique et des ses conséquences dont celles qui vont arriver de façon certaine. La solidarité, nécessaire à toute vie collective et durable, doit être consolidée !

 

Particularité : cette fois-ci, les organisateurs proposaient quatre modalités pour rejoindre le Pâquier à Annecy.

  • Une vélorution est partie près de Carrefour,
  • Une marche a regroupé les utilisateurs du train, venus en particulier de la Vallée de l’Arve et de du reste du département.
  • Un départ a eu lieu depuis l’Impérial
  •  La dernière marche partant des Marquisats

 

Chaque groupe de marche était accompagné d’une batucada, proposant un rythme de marche, une animation dynamique. Le tout avec le minimum de respect des gestes sanitaires liés à la COVID19. Batucadas venant de différents points du département, et l’une, de nos voisins Suisses de Genève.

Certaines personnes préfèrent les conditions antérieures de manifestation « plus ensemble » avec une masse plus importante. D’autres, les plus nombreuses semblent-ils, trouvent une dynamique nouvelle, une meilleure couverture de l’information aux personnes rencontrées.

 

 

Il y avait des partis politiques présents. Leur participation n’est pas toujours facile car les organisateurs ne veulent pas être associés directement à des partis politiques. Généralement, il est demandé aux partis politiques de se situer en fin de manifestation et de faire en sorte que les slogans et banderoles soient vraiment liées thèmes du climat. Si les partis veulent une meilleure autonomie, ils devraient alors déclarer aussi une manifestation complémentaire ou regroupement sous leur responsabilité.

Au point de rencontre, sur le Pâquier, face à la préfecture, une sorte de Village Associatif était prévu. Possibilité pour les manifestants de rencontrer des associations faisant partie de l’organisation et de mieux comprendre les détails des actions climats. De façon non exhaustive : lutte contre les pollutions (gaz à effets de serre dont le CO2 et en particulier le PPA2 sur la vallée de l’Arve, les pesticides et autres phytopharmaceutiques) ; les grands projets inutiles (Lyon-Turin) ; les gestions l’eau dont sa qualité, les retenues collinaires, les conflits d’usages (agriculture, santé-alimentation, loisirs, industrie) ; l’obligation de frugalité énergétique ; l’organisation sociale des déplacements, des loisirs, de l’habitat… et bien sûr notre biodiversité faune-flore.

 

 

L’interdiction de monter des supports, de se mettre sous tente, de disposer de tables n’a pas permis une mise en situation fonctionnelle. Et le vent ne facilitait pas les choses ! Malgré tout des banderole

s ont été déroulées, des documents proposés, des chants de lutte (Rouge Chant) exprimés avec des refrains repris par ceux à proximité.

 

 

Pas de problème spécifique lié à l’ordre publique. La police a accompagné chaque groupe de marche et a patienté jusqu’à la fin des performances des batucada, se complétant et jouant ensemble pour le plus grand plaisir de tous. Venez soutenir ces formations musicales dont l’origine remonte aux mouvements populaires de contestation. Venez admirer les prouesses des meneurs de jeu avec le langage spécifique de « sound painting » qui consiste à indiquer ce que doivent jouer les musiciens à travers un code des mains, des bras.

 

 

Peut-on dire que, malheureusement, il existera encore d’autres manifestations à venir ?

 

Jean-marie HUBERT

 

 

 

Auteur: Jean-Marie HUBERT

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1 commentaire

  1. Merci Jean-Marie pour ce compte-rendu à la fois factuel et analytique de l’événement.

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