La division de la gauche aux présidentielles risque de donner le pouvoir à l’extrême droite

En politique, il y a des moments cruciaux qui dépassent toutes velléités partisanes, d’égos mal placés d’ambitieux de tous poils.

Chacun dira que le diviseur, c’est l’autre, comme aurait pu le dire Sartre. Sauf que l’enfer, ce n’est pas l’autre, mais soi-même.

Comment sortir de cette impasse qu’ont imposé tous les appareils politiques, quels qu’ils soient, confrontés à la logique implacable de l’escroquerie présidentielle gaulliste de la 5ème République ?

 

L’équation est simple : avoir l’extrême droite au deuxième tour comme adversaire

Le premier imposteur à s’engouffrer dans la faille pour imposer son parti fut Mitterrand qui s’employa à détruire le parti communiste en favorisant la montée du Front National, et ainsi assurer les victoires futures de son parti en se retrouvant au deuxième tour contre l’extrême droite. Une arnaque qui a servi aussi bien la gauche libérale centriste que la droite.

Dernièrement, Macron a été le dernier bénéficiaire de cette  ruse politique mitterrandienne après que le fallot Hollande n’en bénéficie.

Aujourd’hui, Macron rejoue le même jeu pervers en favorisant le RN au détriment des Insoumis.

 

Macron protège et ménage Le Pen

L’exemple flagrant apparaît avec l’insurrection du capitole par les partisans de Trump. Macron condamne l’attaque du capitole due à « la violences de quelques-uns » mais en aucun cas dénonce la présence d’éléments d’extrême droite, de factions nazies, ceci pour protéger Marine Le Pen. Par contre, lui et ses ministres assimilent cette tentative de coup d’État aux pratiques des éléments radicaux d’extrême gauche présentes au sein du mouvement des Insoumis de Mélenchon.

Le calcul cynique de Macron est simple. Discréditer les Insoumis pour avoir au deuxième tour des présidentielles Marine Le Pen, ou sa dauphine, comme Mitterrand l’a fait avec le parti communiste.

 

Aujourd’hui, l’équation du deuxième tour risque de donner un résultat inattendu.

Ce qui a changé avec les périodes précédentes, c’est que, non seulement l’extrême droite du RN, soutenu discrètement par les identitaires et les néo-nazis, est devenu un parti « respectable », mais qui a des chances de prendre le pouvoir, comme l’ont fait, Trump aux États Unis, Bolsonaro au Brésil. En Europe nous avons déjà de sombres prémices avec Viktor Orban en Hongrie, Erdogan en Turquie, Loukachenko en Biélorussie…

Cette lame de fond risque de rendre relativement crédible l’accession de l’extrême droite au pouvoir, maquillée aux couleurs chatoyante du populisme.

Restera l’inconnue du taux d’abstention comme facteur imprévisible.

Auteur: gfumex

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2 commentaires

  1. Macron et son gouvernement ne sont pas un rempart, mais un boulevard vers l’extrême droite. Il en applique de toute façon une bonne part du programme. Seulement la réaction serait plus forte, Le Pen n’arriverait pas à faire passer les lois qui s’enchaînent actuellement…

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  2. on manifeste contre la loi globale, contre la réforme des retraites, manifestons pour la suppression de la Présidentielle, la convocation d’Etats Généraux ! Le problème se reposera à chaque présidentielle; alors autant le résoudre de suite et d’urgence !

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