Surprenant que l’inspection du travail oblige la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie, réputée pour son attachement au social, à respecter les consignes de protection du personnel. C’est ce que nous a expliqué Samia Chetibi, déléguée CGT : ”Nous avons envoyé de nombreux courriers courant mars à la direction pour noter ses carences, sans réponse de sa part. Nous y dénoncions le détournement des droits aux congés, la fermeture trop tardive des agences d’accueil malgré les relances et alertes des élus. La direction envisageait même du chômage partiel alors que nos organismes ont des budgets alloués. »
Devant ce refus de dialogue, la CGT et la CFDT ont lancé le 20 mars un droit d’alerte. Cliquez ICI. Dans ce courrier, la CGT regrette que depuis la tenue du Comité social et économique du 12 mars, aucun dialogue avec la Direction n’a pu être établie. Au cours de CSE, l’ensemble des élus CSE ont interpelé la direction face aux situations de travail qui se dégradent et aux différents questionnements quant à la mise en œuvre des mesures préconisées par le gouvernement, aucune réponse n’a été obtenue.
Devant ce refus de dialogue, l’inspection du travail à mis en demeure la direction de la Caisse Primaire de Haute-Savoie de prendre toutes les dispositions nécessaires pour remédier aux différents dysfonctionnement, ceci en concertation avec les représentants du personnel.
Suite à cette injonction la direction a réuni les chefs de service pour modifier l’organisation des services. Une réunion de « crise » a lieu tous les vendredis, mais sans que les organisations syndicales y soient associées. « Depuis, les conditions de travail ont été fortement améliorées, mais il aura fallu l’intervention des organisations syndicales. » explique Samia Chetibi.
Toutefois, les réunions du CSE (Comité social et économique) ont lieu chaque semaine en visioconférence : » Nous avons découvert que certains élus n’ont pas accès à internet, ce qui ne permet pas une réunion régulière ».
Comment s’organise le travail à la CPAM ?
Sur les 604 agents de la CPAM d’Annecy, 400 travaillent actuellement.
53 salariés sont amenés à travailler sur le site « rue Robert Schuman » puisque les accueils sont fermés.
La CPAM d’Annecy poursuit l’accueil téléphonique par le biais de sa plateforme.
Les indemnités journalières, les prestations natures, les activités liées aux accidents du travail et maladie professionnelles se poursuivent afin de ne pas laisser des usagers dans la précarité .
L’accueil au public est fermé. Les agents d’accueil sont confinés à domicile. Une plateforme de télé-travail a été mise en place. Il y a à ce jour 298 télétravailleurs.
Le service du courrier est maintenu. La CPAM traite le tri du courrier de la CAF 74 suite à un cas de covid ainsi que le courrier de la CPAM 73 pour les mêmes raisons.
Les feuilles de soins sont traitées et le versement des remboursements assurés.
La CPAM d’Annecy poursuit l’accueil téléphonique par le biais de sa plateforme.
Quelle est la prochaine étape ?
Au niveau national, une réunion est prévue le 24 avril entre les organisations syndicales et la CNAM sur les conditions de reprise du travail du 11 mai. « On s’attend à une poursuite du télé-travail. Par contre, nous sommes inquiets sur les conditions de travail du personnel sur place, sachant que la direction a créé des « open space » où les agents se retrouvent très proches les uns des autres. »
