La crise du virus en questions

Deux mois. Deux mois de confinement. Deux mois d’enfermement. Deux mois d’interrogations.

Cette crise remet en question un grand nombre de positions, d’affirmations, de fonctionnements, de structures, de politiques. Effondrement ?

 

On peut se demander pour quelle raison le pouvoir nous a menti avant, pendant et encore après ce confinement ?

Pourquoi n’avoir pas alerté dès le début de la gravité de ce virus ?

Pourquoi avoir annoncé des chiffres faux sur la quantité de masques ? D’ailleurs, ces masques, sont-ils utiles ou pas ? Veut-on d’une société masquée, de défiance ou non ? Ce virus, est-il vraiment dangereux ou pas ? Pourquoi asséner des chiffres quotidiens, comme le téléthon, tandis que la grippe saisonnière fait six millions de morts par an dans le monde, dix mille en France ? Est-ce pour entretenir la peur et mieux asservir les foules ?

Peut-on croire un président, un premier ministre, un ministre qui déclarent tout et son contraire de jour en jour ?

Savaient-ils avant ? Que penser du Canard enchaîné qui affirme que le président de la République savait dès décembre l’imminence du virus et n’a réagi qu’en mars ? Que dire de l’article du Monde qui annonce qu’un stock de masques – certes périmés – a été fait brûler sur les ordres de l’Etat ?

 

Liberté ?

Devons-nous réagir face aux restrictions de liberté telles que celle d’aller et venir, d’assister décemment aux funérailles d’un proche avec le nombre de personnes que l’on souhaite, de manifester (rassemblements de plus de 20 personnes interdits), de se cultiver par le théâtre, le cinéma, les concerts, ou livres, de faire du sport ? Ou doit-on l’accepter ?

Doit-on se préoccuper des lois restrictives votées en catimini dans une assemblée restreinte, des atteintes à l’environnement sous pression des lobbies et entreprises, ou bien dire qu’après tout ce n’est pas grave ?

Sont-ce des mesures prises dans l’état d’urgence – prolongé de mois en mois – ou d’exception, ou des mesures qui risquent d’être définitives sous prétexte de la santé et du bien de tous ?

N’a-t-on pas dit la même chose pour le terrorisme et l’état d’urgence promulgué à la suite ?       S’interroge-t-on sur cet état d’urgence, entré dans la Constitution, permettant de légiférer avec des chambres réduites ?

 

Médias prisonniers ?

Bien sûr, il reste la radio et les journaux pour se faire une opinion. Mais que penser d’une pensée unique des médias – ne sont-ils pas à la main des groupes financiers et grandes fortunes, sauf quelques-uns, dont Médiapart ? N’est-il pas étrange que deux chaînes de radio, en l’occurrence France inter et France culture, fusionnent pour leurs programmes et surtout informations, avec un seul sujet : le virus, décliné sur tous les thèmes dans les émissions ? Assiste-t-on ou pas à la structuration d’une radio-télé d’Etat ne relayant que la parole du pouvoir ?

Où sont et parle-t-on des grands sujets autres que le virus ? Evoque-t-on le conflit Syrien ? S’intéresse-t-on aux réfugiés « stockés » à la frontière grecque et aux portes de l’Europe ? Se penche-t-on sur le sort des migrants qui se noient en Méditerranée ? Publie-t-on sur le changement climatique, son urgence criante? Entend-on les grandes voix qui, auparavant, alertaient ? Les médias invitent-ils ces personnalités ? Alerte-t-on sur l’arrivée programmée de la 5G et qui promet des dégâts considérables sur le vivant ? Débat-on de cela ? Où en est le rapport de la commission citoyenne sur les solutions pour le climat qui devait rendre ses conclusions en avril ?

Où en est la réforme des retraites laissée en rase campagne en mars ? Ne pourrait-on pas allonger encore cette liste de préoccupations climatiques, sociales, économiques ?

 

Consciences endormies ?

Peut-on s’interroger sur le fait qu’au moment même où une conscience mondiale se développait sur l’urgence climatique et toutes ses conséquences, le virus se déclare ? Coïncidence ou volonté ?

Pourquoi le virus SRAS 1 – qui paraît-il était similaire à celui-ci – est resté cantonné à la Chine et pas l’actuel ?

Ce virus est-il naturel, échappé d’un laboratoire, involontairement ou pas ?

N’est-on pas en droit de se poser la question ou doit-on avaler des discours officiels ?

 

Sommes-nous responsables de nous-mêmes ou de vulgaires moutons ?

A-t-on le culot de s’interroger sur le futur du « monde d’après », ou veut-on continuer comme avant, égoïstement ? Peut-on croire les promesses dites « coûte que coûte », vénérant les services publics par ailleurs dilapidés, essorés, vantant les mérites de leur personnel qui se battent chaque jour contre la réduction des budgets et des mêmes personnels ? Et que dire du 1er mai, caressé du poil par le discours du pouvoir, alors que les syndicats ont été mis sur la touche ?

Et que dire de l’Education nationale, qui voit les enfants pris en otage, obligés de suivre des consignes peu applicables en réalité ? Ne pouvait-on reporter la rentrée en septembre pour tous, au lieu de mettre en place une pseudo rentrée afin de remettre les parents au travail, économie oblige ?

 

Qui dit la vérité dans cette histoire ? Les gouvernants qui assènent leurs chiffres ou les citoyens, des chercheurs, des médecins qui s’interrogent ?

Quel est le fin fond de cette affaire ?

N’y a-t-il pas la volonté de satisfaire les grands laboratoires pharmaceutiques avec l’horizon d’un vaccin douteux qui ferait patienter le peuple d’espoir ou est-ce ineptie de penser ainsi ?

Que cachent ces méthodes anti-démocratiques ?

Entrons-nous ou n’entrons-nous pas dans un Etat d’urgence permanent (terroriste, sanitaire, climatique, social, économique) ?

Doit-on faire preuve de vigilance ou ne peut-on que rester spectateur ?

N’entendez-vous pas des voix célèbres (Lindon, Mnouchkine, Todt), des juristes, des écrivains, s’élever dans le ciel des interrogations, des doutes ?

Ne sait-on pas ce sur quoi l’histoire et la conformation du peuple aux ordres venus d’en haut ont débouché, dans les périodes noires du passé ?

 

Ne pouvons-nous pas réapprendre à vivre avec la mort qui fait partie de la vie, en citoyen responsable, et éviter de se conforter dans une société formatée de trouillards et d’irresponsables ?

Ou laisser faire, laisser dire ?

Avons-nous ou pas le droit et le devoir de nous réveiller ?

 

Marcel Grantin

 

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Auteur: librinfo74

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2 commentaires

  1. Il n’y a pas que Médiapart, il y à aussi le Média TV

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    • et aussi le Monde diplomatique , rien à voir avec le Monde ….Maintenant mediapart c’est moins sûr quand à sa création et les actionnaires qui s’y trouvent .Article intéressant , merci pour cette piqure de rappel .

      Répondre

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