Gérard Fumex, journaliste à librinfo, a été agressé sauvagement par des sbires de l’extrême droite.

Mis à jour mercredi 29 novembre à 8h57

Une manifestation en solidarité avec le jeune Thomas assassiné à Crépol s’est tenue ce dimanche 26 novembre à Annecy. Une manifestation encadrée par les militants d’extrême droite de Reconquête.

       Alexandre Gabriac Civitas

Il est surprenant que le Préfet, généralement bien informé, ait autorisé cette manifestation demandée par une association paravent du  parti politique identitaire et homophobe de Zemour. Les mêmes manifestations avaient été interdites par les préfectures dans de nombreuses communes de France. Celle d’Annecy était bien organisée par les militants d’extrême droite de Reconquête avec la participation d’Alexandre Gabriac, militant de Civitas, condamné à 2 mois de prison pour avoir organisé une manifestation interdite, et également condamné pour avoir diffusé une photo faisant le signe hitlérien 


Notre journaliste, Gérard Fumex, réalisant un reportage pour notre média librinfo sur cette manifestation pour la mémoire du jeune Thomas, sensée ne pas troubler l’ordre public, puisque autorisée par le Préfet, a été violemment pris à partie par ces militants, manifestant une pression hostile mâtinée de haine. Après avoir été jeté à terre, Il a reçu un violent coup de pied dans l’oreille, provoquant une déchirure du lobe, une atteinte dans le conduit de l’oreille provoquant un important saignement.

Une police passive et spectatrice


L'agresseur qui m'a arraché mon portable

         L’agresseur qui a arraché le portable

À aucun moment les policiers sont intervenus pendant l’agression. Après avoir reçu le coup de pied étant au sol, un policier s’est déplacé pour l’aider à le relever sans intervenir auprès de l’agresseur. Le journaliste a été mis en sécurité sur un banc.

Vous n’aviez pas à les provoquer !


Cette phrase prononcée à son intention par ce policier nous a laissé perplexe. Outre le fait qu’il n’avait pas à juger la démarche d’un journaliste, ce commentaire, qui sous entend que c’est de la responsabilité de la victime d’avoir été agressé, est inadmissible de la part d’un policier.

L’agresseur n’a pas été inquiété

À 4 mètres de l’agression, les policiers ne pouvaient ne pas voir l’agresseur et l’identifier.
  Légalement, dans ces situations, les forces de l’ordre, témoins d’une agression, doivent demander à la victime si elle porte plainte, ce qu’il aurait fait s’il avait été sollicité. Dans ces conditions, les policiers sont habilités à mettre l’agresseur en garde à vue.


En aucun cas les policiers ont demandé à Gérard Fumex s’il voulait porter plainte. Assis sur le banc, sonné, il n’a pas pu voir si l’identité de l’agresseur a été recueillie par les policiers. Nous nous renseignerons auprès de la préfecture pour savoir si un rapport a été écrit et si l’identité de l’agresseur a été relevé. Par contre, celle de Gérard Fumex a été scrupuleusement relevée.

La manifestation est partie tranquillement, ”protégée” par les forces de l’ordre.

Créer un contre-feux en affirmant qu’un manifestant a dû de rendre aux urgences


Il est coutumier dans les milieux d’extrême droite d’inventer une agression de la victime, pour essayer de minimiser celle réelle perpétré par ces militants.

Ce fut le cas dans cette affaire où les organisateurs de la manifestation ont raconté à la journaliste du Dauphiné libéré qu’un des leurs aurait été frappé et emmené aux urgences.


Un article du Dauphiné Libéré contesté

Alors que la seule victime d’une agression, emmenée aux urgences par les secours, était notre journaliste, la rédactrice de l’article du Dauphiné a relayé maladroitement, mais de bonne foi,  les dires des militants d’extrême droite sans vérifier si effectivement un des leurs avait été emmené aux urgences.
 Pour le lecteur il se serait agi d’une altercation entre deux individus qui ont dû être emmenés aux urgences. À ce jour, aucune autre personne a été emmenée à l’hôpital par une ambulance depuis le jardin de l’Europe, Seul notre journaliste l’a été.

La seule information qu’un média doit mettre en avant est qu’un journaliste a été agressé pendant l’exercice de son métier.


Les circonstances seront à éclaircir par la justice et non par le média qui peut-être manipulé. Une grande prudence doit être observée avant de relayer des informations non vérifiées.`

Auteur: librinfo74

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5 commentaires

  1. Scandalisée et terrifiée par le climat actuel !
    Fille et nièce de déportés résistants de Haute Savoie

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  2. Toute ma sympathie et mon soutien à Gérard. Du bon boulot de journaliste. Mais risqué face à une meute péteuse et decérebrée. (fa)

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  3. Si le droit de manifester est indispensable pour la démocratie le droit des journalistes est également indispensable. Merci à Gérard Fumex pour sson acte de journaliste et pour la défense de la démocrati.

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  4. Gérard j’espère que tu vas te remettre rapidement, sans séquelles, et en gardant le moral face aux hordes qui ont été lâchées dans notre pays.
    Courage et amitiés.

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  5. Ne pas oublier la collaboration internationale de ces fascistes. Quand j’étais à Wil, Suisse alémantique, j’ai vu, au cours des grandes manoeuvres, en 2016, Behnam Najjari, le représentant suisse d’Egalité et Réconcilation de Soral, jouer les petits fafs en uniforme de l’armée fédérale – un avant-goût de ce qui nous attendrait en cas de basculement dans le néo-nazisme. Or c’est précisément ce Behnam Najjari qui avait hébergé Alexandre Gabriac quand il fuyait la justice française. Toute cette racaille néo-fasciste doit être publiquement stigmatisée afin que les gens soient avertis.

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