Faut-il avoir peur du wokisme ?

 
 
 
Nadia Geerts, philosophe, journaliste et militante active de la liberté d’expression et de la laïcité, nous présentera, au travers de son dernier ouvrage « Woke, la tyrannnie victimaire », ses travaux et ses recherches sur ce courant, venu des Etats Unis, qui réactive le clivage entre les différencialistes et les universalistes,  et porte dans son essence des germes totalitaires.

Auteur: librinfo74

Partager cet article :

3 commentaires

  1. Bonjour, très surprise de trouver cet article sur votre journal positionné à gauche.
    Pour rappel le terme « wokisme » est un vocabulaire utilisé par toutes les parties réactionnaires pour disqualifier les études portant sur la discrimination de minorités (race, genre, classe…). Qualifier de « germes totalitaires » des études de sciences sociales qui s’attachent à mettre en lumière et dénoncer les systèmes d’oppressions à l’oeuvre dans notre société (lutte des classes comprises) me semble avoir sa place dans le JDD et sur Valeur Actuelles, pas vraiment dans librinfo.
    Merci.

    Répondre
    • Nous partageons totalement votre analyse. Beaucoup de personnes de gauche se laisse manipuler. Nous avons publié cette annonce pour deux raisons :
      – nous relayons les annonces de débat qui traitent des questions d’actualité. C’est une information et nos lecteurs ont la possibilité d’y aller ou non.
      – Ce n’est pas un débat mais une tribune et nous entendons porter la contradiction à une personne militante de droite qui intervient sur Causeur, une revue d’extrême droite.

      Répondre
  2. Faut-il aller à cette conférence ?

    Ma réponse est de plus en plus évidente : C’est non.

    Pour ceux et celles qui ne comprennent pas ce qu’est être woke. Ce n’est pas en allant à ce genre de conférence que vous en saurez plus.

    Jean-Claude Moog, dans le courrier des lecteurs du dernier Politis répond très simplement à la question :

    « Qu’est ce qu’être woke ?
    La traduction du mot anglais signifie « être éveillé ». Ce terme est vilipendé par l’extrême droite et la droite. De fait, critiquant le fait d’être éveillés, conscients et actifs, ils prônent le contraire de ce qu’ils veulent dévaloriser : le sommeil, l’inconscience, l’inaction et la soumission. Il convient donc de les nommer pour ce qu’ils défendent : ce sont au mieux des dormeurs ou des inconscients mais plutôt « des anesthésieurs » ou des assommeurs. Ces critiques de la conscience veulent empêcher de répondre aux difficultés que nous, nous voyons. »

    Bref, si vous voulez vous faire assommer, endormir, foncer à cette conférence.

    Si vous voulez comprendre et vous éveiller, il serait plus judicieux de lire le dernier livre du politiste Alain Policar qui analyse, dans un livre très documenté, d’après Olivier Doubre de Politis, l’offensive réactionnaire que constitue l’accusation de « wokisme » contre les sciences sociales critiques et les défenseurs des minorités.

    https://www.politis.fr/articles/2024/04/alain-policar-le-wokisme-arnaque-intellectuelle-reactionnaire/

    Olivier Doubre conclut son article :

    « Le procès en « wokisme » est « instruit contre tous ceux qui remettent en cause l’ordre établi, qui sont attentifs à la justice sociale, à la condition féminine et à celle des minorités racisées ». Des attentions bien sûr insupportables pour les défenseurs des classes dominantes et de l’inégalité des « races », dans une opération idéologique qui a débuté chez les suprémacistes blancs outre-Atlantique. Ce court essai d’Alain Policar est donc une réponse édifiante à cette offensive réactionnaire, peut-être annonciatrice d’un « fascisme qui vient », qu’il nous faut déjà combattre. « 

    Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.