Faut-il avoir peur de l’abstention ?

Ces dernières semaines l’abstention est présentée comme un péril encore plus grand que le vote front national.
Il est vrai que le contexte de ces élections est particulier : la compétence des futurs élus départementaux n’est pas encore déterminée tant et si bien que les promesses électorales ont encore moins de sens que d’habitude.


Nous venons de vivre deux années et demi où la grande majorité des promesses d’avant mai 2012 ont été bafouées par le gouvernement PS et ses alliés. Chaque semaine le gouvernement sort un nouveau projet anti-social dont l’un des fleurons est la loi Macron.
Sur le plan international le gouvernement français est systématiquement aligné sur les USA et Israël et est souvent en pointe en matière de bellicisme.
Les classes populaires sont désabusées et souvent tentées par l’abstention d’autant qu’elles ne voient pas d’alternative politique crédible. Certains partis sont tantôt alliés, tantôt en concurrence avec les forces gouvernementales ce qui contribue à les rendre peu compréhensibles.

Comme c’est souvent le cas les tenants du système représentatif sont tentés par réduire les libertés « Faut-il rendre le vote obligatoire ? » titrait un quotidien. Le vote de liberté publique deviendrait une obligation.
Cette conception du vote doit être rejetée. Au contraire l’abstention  est un indicateur d’un divorce entre la population et ceux qui prétendent la représenter : une espèce de thermomètre et casser le thermomètre n’a jamais supprimé  la fièvre. Se priver de cet indicateur est dangereux et peut amener des votes de rejet. Il vaut mieux une abstention réfléchie qu’un vote front national.
L’abstention est un indicateur de crise et de perte de confiance ce n’est pas la solution aux problèmes de la société.
Les institutions doivent être profondément transformées, le mandat impératif introduit et les élus être révocables. Ces changements institutionnels  ne nous dispensent pas d’un changement de système économique même si c’est plus complexe et plus difficile en raison de notre imbrication dans l’Union Européenne et dans l’Organisation Mondiale du Commerce.

Auteur: librinfo74

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