EXPRESSION LIBRE. Le trio infernal veut la guerre.
LA GUERRE ! Un chef d’État qui fait la guerre est un chef qui « a des couilles », et ça, la réputation d’en avoir, même pour une femme, c’est politiquement très positif (il est vrai que l’idéologie sous-jacente n’est pas très féministe).
Regardez Theresa May qui mène le Royaume-Uni au désastre, elle est prête à se battre avec le méchant Poutine qui empoisonne ses espions.
Les Anglais n’aiment pas leur première ministre, alors elle essaie de détourner la haine vers un autre objet et de se faire la championne du combat contre le Mal (l’objet de la haine est toujours le Mal et le Mal, c’est toujours l’autre, celui qui ne nous laisse pas dominer en rond.)
Macron, pareil. Il a compris que le meilleur moyen de nous faire avaler ses réformes contre la liberté, l’égalité et la fraternité était de nous entraîner dans la belle solidarité de la haine commune contre l’ennemi fédérateur.
Nous camouflerons le nerf économique et l’intérêt politique sous le discours moral, voire religieux : menons croisade contre la violence de la guerre des autres, les nôtres ont toujours de bonnes raisons, les nôtres sont indispensables à la paix et à la justice. Contre l’Irak, Colin Powell brandissait l’arme chimique de destruction massive, contre la libye, Sarkozy et BHL voulaient évidemment le bien des Libyens, contre l’Iran nous voulons défendre l’Arabie saoudite, contre la Syrie nous soutenons les israèliens. Qu’Israël massacre les habitants de Gaza, que l’Arabie écrase les yéménites, cela ne nous empêche pas de leur fournir des armes. Y a-t-il de bons et de mauvais massacres ? bien sûr ! Les bonnes guerres sont les nôtres, ce n’est pas difficile à comprendre.
Aujourd’hui nous n’allons plus libérer la Terre Sainte des chrétiens mais l’oléoduc pétrolier que les Russes voudraient s’accaparer, la Terre Sainte est celle où coule le pétrole.
Et Trump, le chef du trio infernal, parce qu’il détient la puissance armée, qu’est-ce qu’il en a, des couilles, lui !
Et la guerre, à lui qui voudrait que règne l’ordre des armes pour tous, qu’est-ce que ça lui ira bien !
La civilisation occidentale se sent manifestement menacée dans son hégémonie planétaire, elle a besoin de se réaffirmer mais, maintenant qu’elle a contaminé le reste du monde avec sa cupidité systématique et destructrice, elle se rend compte qu’elle ne pourra pas conserver son impunité et sa suprématie sans franchir un pas de plus dans la violence.
La guerre est le prolongement naturel de la politique quand la politique n’est rien d’autre que le combat des forts contre les faibles, que l’instauration de la concurrence généralisée, de la division systématique contre toutes les tentatives de solidarité.
Alors, avec leurs amis patibulaires qui tuent en Syrie, au Yémen et en Palestine, le trio infernal, champion du libéralisme contre la liberté montre son dentier et voudrait nous entraîner dans un nouveau conflit mondial dont on ne doute pas qu’il sera une aubaine pour le capitalisme à bout de souffle, dont on est sûr qu’il sera une catastrophe pour l’humanité.
Détruire l’humanité pour sauver le capitalisme, tel est l’enjeu monstrueux de cette guerre qu’ils sont en train de préparer.