Publié par Catherine BONDI le 6 Mar 2020 dans Environnement, Régional, Reportage | 1 commentaire

La Confédération Nationale du Logement (CNL) avec ses amicales en AURA

était présente au Village de l’eau au Laboratoire d’innovation sociale et culturelle CCO de VILLEURBANNE.

Le programme et les participants

https://www.cco-villeurbanne.org/village-de-leau-du-climat-et-de-la-biodiversite/

Expositions, tables rondes, film, concerts,ont bien rempli la journée sur le thème:

• Valoriser l’engagement citoyen et public en Auvergne Rhône-Alpes afin de comprendre les enjeux vitaux d’un service public unique du cycle local de l’eau, donner des clés de compréhension du rapport de l’eau à la biodiversité et au climat au grand public citoyen, aux élus et aux acteurs territoriaux.

Depuis 1790 la distribution de l’eau est un service public confié aux collectivités territoriales. Celles-ci déterminent donc librement le mode de gestion mais le service n’est pas fourni efficacement au vue des exigences sanitaires du marché et elles le confient à des distributeurs privés.

Dans l’intérêt du consommateur la CNL souhaite le retour en régie municipale de la gestion de l’eau.

Ce retour en régie de la gestion de l’eau était bien au cœur des échanges au sein des tables rondes, ateliers participatifs, expositions, dont celle au Pays de Gex et des animations.

La CNL sur son stand parlait :

– des 25 revendications qu’elle va remettre aux candidats aux élections municipales,

– comment appréhender sa facture d’eau pour mieux la comprendre, comment recourir à un médiateur de l’eau, les coupures d’eau, la contestation de la facture d’eau.

Au coeur des échanges le mot Révolution et le Changement de Comportement

Révolution climatique, révolution citoyenne, les étapes du changement de comportement vers des pratiques plus économes en eau.

Une illustration par l’ADEM Asso défense Environnement de Montagny qui dit non au golf à Montagny

• « Supprimer des terres agricoles, gaspiller 40000 m3 d’eau potable par an alors que depuis 2015 le département enchaine des années d’alerte sécheresse, risquer une pollution par les engrais d’une nappe phréatique alimentant 90000 personnes, tout cela au mépris de la biodiversité importante du lieu ! « .
• La pétition: https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/nonaugolfyamontagny-3403.html#signsans

Une autre illustration par Gérard BOINON paysan retraité, consultant des droits de l’homme à Genève qui par un témoignage poignant lors de la table ronde sur le Climat n’attend pas: changer l’agriculture, changer la ville a captivé l’attention de l’auditoire

•  » Je suis passé d’exploitant agricole à paysan  (ou d’agriculture chimique et industrielle à l’agriculture agro écologique) et depuis 1995 j’ai banni de mon langage le mot pesticides (remplacé par des insectes auxillaires ou des mésanges bleus qui remplissent ma vie), et aussi le mot charrue (remplacée par un travail biologique du sol), le mot exploitation (remplacé par ferme).  Je ne comprends pas le gouvernement Français qui s’est abstenu lors du vote à l’AG des Nations Unies en Décembre 2018 sur la déclaration des droits des paysans; Charte adoptée après plus de 20 ans de mobilisation ».

Un autre témoignage celui de Jonathan VERICEL agriculteur agroécologique au BUGET

 » On manque de terre pour l’agroécologie et lorsqu’un paysan vend ses terres au détriment de la pression des gros exploitants il faut le saluer.    J’ai eu cette chance là avec mon associé et notre projet de maraichage s’est développé avec aujourd’hui 11 emplois. Nous avons à cœur de développer une autre agriculture que celle de conventionnelle qui appauvrit les sols. Nous montrons toute l’importance de cultiver sans nuire à la biodiversité et pour un tissu social local ».

AQUACOOP a mis en avant l’assainissement écologique, la gestion des eaux grises, le compostage des matières organiques  http://aquacoop.fr/

Se mobiliser pour l’eau un bien commun

• L’association  COUCOU Services explique comment réduire nos consommations d’eau et notre temps de travail pour ne pas payer l’inutile. Elle propose sa sélection ECO (R)EAU -POTABLE avec un kit pour une famille.

Pour en savoir plus aller sur http://coucouservices.fr

• Lire sa facture d’eau, la comprendre c’est ce que dit la CNL mais aussi Jean Louis LINOSSIER de l’ACER qui par un diaporama sur la Métropole de LYON en présente les éléments, la comparaison en gestion régie de ville et délégation de service public avec un avantage tarifaire (photo). Il est important d’avoir une facture papier (la facture n’est pas obligatoire mais la réclamer) pour ne pas perdre l’historique des facturations et en cas de réclamations.  Il faut être vigilant en cas de fuites avant et après compteurs. Il conclut pour une gestion en régie de ville, la suppression de la partie fixe à recettes maintenues et un contrôle du service public par les usagers.

Noter que l’ADEME https://www.ademe.fr/lademe, l’Alec Métropole de Lyon https://www.alec-lyon.org/#ont exposé des brochures, pour économiser l’eau et l’énergie par des astuces et gestes simples

Une brochure édité par le comité des usagers du bassin de THAU du cycle de l’eau pose 4 questions que l’on vous a jamais posées sur l’eau. -Bien universel ou bien marchand comme les autres ?

• Faites vous confiance aux multinationales pour préserver la planète et ses ressources en eau ?
• La gestion de l’eau souhaitez vous qu’elle soit confiée à une entreprise privée ou directement assurée par le service public ?
• Seriez vous près à payer l’air que vous respirez ?

C’est sur ces questions, qui terminent l’article dont on attend vos commentaires et réflexions.

* ACER: association des consommateurs d’eau du Rhône

* CNL: confédération nationale du logement http://www.cnl.com