Dans un communiqué de presse, l’union CGT santé et action sociale 74 s’est émue de l’agression violente de plusieurs agents de la fonction publique hospitalière travaillant aux hôpitaux des pays du Mont Blanc.
« Tout d’abord nous tenions à apporter tout notre soutien aux victimes, à leurs familles et proches ainsi qu’à l’ensemble de leurs collègues qui continuent à prendre en charge les patients. Nous le faisons en tant qu’agents, nous même, de la fonction publique hospitalière et en tant que représentant du personnel. »
De nombreuses agressions sur le personnel de la psychiatrie
Cela fait maintenant quelques années que la CGT constate des agressions très graves en lien avec la prise en charge de personnes relevant de la psychiatrie. « Malheureusement vu l’état de cette dernière ce n’est pas près de changer. »
« Depuis environ 12 ans, l’état a abandonné la psychiatrie ».
Le CGT dresse la liste des manquements du service :
« Suppression de plus de la moitié des lits d’hospitalisation dans le département sans mise en place d’alternative et sans renforcer l’ambulatoire. Aux urgences générales que ce soit au Centre hospitalier alpes Léman, Hôpitaux du Léman ou hôpitaux des pays du mont Blanc, se retrouvent adultes et adolescents en souffrance psychique sans solution d’hospitalisation et avec des mois d’attente pour avoir une première consultation. »
Attendre plusieurs mois pour une consultation
« Les patients sont dans l’attente durant plusieurs mois, de consultation ou de soins en Centre Médico Psychologique. Il n’y a toujours pas d’unité d’hospitalisation complète pour les adolescents dans le public. Dans les faits, certains jours il n’y a pas de lits d’hospitalisation à l’EPSM74 pour prendre en charge les patients des territoires de Chamonix au Genevois en passant par le Chablais. »
Un manque de moyens évidents
La direction des Hôpitaux du Pays du Mont-Blanc ndique qu‘il y a un problème de compétence car il n’y a pas d’urgence psychiatrique et qu’il faudrait que ce soit le cas. Devant ce constat, le syndicat hospitalier veut savoir avec quels moyens médicaux psychiatriques cela serait possible « alors que l’EPSM74 est déjà en grande difficulté pour maintenir les services ouverts. Dans de nombreux hôpitaux dont les HDPMB, il n’y a plus de médecine du travail. »
Les médecins psychiatres, il y en a en Haute Savoie.
La problématique est, comment les faire prendre part à un vrai projet médical psychiatrique qui puisse les faire revenir dans le service public. Le ministère de la santé, les ARS, les directions, ne cessent de réorganiser la psychiatrie de telle sorte que travailler en psychiatrie n’a aucun sens !
Un plan « Marchal » indispensable. Des mesures urgentes à prendre
La CGT demande
– un plan Marchal de toute urgence pour la Psychiatrie publique.
– avoir des quotas soignants nationaux en fonction du nombre de patients à prendre en charge, une infirmière diplômée d’état pour 5 patients, une aide-soignante pour 12 patients.
– de remettre du sens au travail, le renfort des CMP. Une vraie prise en soins des enfants et adolescents.
– un vrai service de santé au travail présent partout dans les hôpitaux pour s’occuper de la santé physique et psychiatrique des agents hospitaliers.