Annecy : samedi 31 – 14h – Pâquier

Voici un rassemblement proposé sur toute la France. Son origine ?

J’ai reçu l’information par plusieurs canaux dont « enfance-libertes.fr ».  « Rassemblement pour les libertés », tel semble être le mot d’ordre. Les journaux, associations, au niveau national et local, relaient les actions. Force motrice nationale ! Qui veut quoi, pour qui, pourquoi, pour quoi ? Et bien sûr comment et avec qui ? Pour le quand, il est clair que c’est maintenant… Sur Annecy, une très belle action, bouillonnante de forces, d’expressions.

  • le nombre de participants : l’article de    indique 7 000 participant.

Modestement, considérant qu’au moment où j’ai estimé-compté les participants, au passage dans la vieille ville, il devait déjà y avoir eu des personnes qui étaient sorties de la manifestation (je n’ai plus revu des connaissances qui étaient là au départ), j’obtiens le nombre d’environ 4 000 participants. Dans la vieille ville, passage étroit, il a été plus facile de compter les dizaines jusqu’à cent et de recommencer !

  • le contexte :

Des CRS, bien équipés, qui protègent la préfecture. Véhicules et CRS bien  rangés. Sur le Pâquier, en face, le rassemblement qui grandit. Des prises de parole, audibles par les premiers rangs, des applaudissements, les participants qui se retrouvent, parlent, échangent. La foule est impressionnante. Le calme règne, les slogans fusent, les pancartes sont de sortie. L’imagination est bien au pouvoir à ce moment là. J’ai rencontré des personnes pour qui c’est la première manifestation de leur vie. D’autres, habitués aux manifestations plus classiques, se demandaient à quel moment c’était fini, qui annonçait la dispersion.

  • le déroulement :

Tout doucement le rassemblement se meut, se transforme en manifestation, investi l’avenue d’Albigny. Pas de réaction des forces de l’ordre qui laissent passer ce début de cortège en direction du lycée Bertholet. Pas de police nationale ni de police municipale. Les voitures bloquées font demi-tour au bout d’un moment. Quelques invectives entre les manifestants et conducteurs mais je n’ai pas vu de conflit « armé ».

Comme c’est étrange. Quelles sont les éléments qui ont fait valider au préfet cette façon de non-intervenir ? Là où une manifestation « plus ordinaire » aurait été bloquée, des personnes « prises en charge » par les forces de l’ordre, ici rien de cela. Ne pas provoquer de conflit ? Attendre que des problématiques soient provoquées par les manifestants ? Cette absence de présence des forces de l’ordre, hormis les CRS dédiés à la préfecture, est intrigante. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que le préfet nous indique par là  qu’il est avec les manifestants et qu’il valide cette demande de Liberté ? Est-ce que le nombre de participants dissuade d’un encadrement et d’une régulation de la manifestation ? « Peur » d’une réaction exacerbée de la foule ?

La manifestation continue, rejoint l’avenue de Genève, passe vers Courier, la gare, reprends vers la vieille ville, passe au milieu de la brocante, repart vers les Trésums, va au Château, redescend dans la vieille ville et revient par la route jusqu’au Pâquier. Le tout en empiétant sur les chaussées, toujours « bon enfant », avec des slogans dirigés contre le président de la république M. Macron, contre ses actes anti-démocratiques, ses retournements-modifications-politiciens, contres les disposition prises en direction des personnes non vaccinées, contre la politique liée étroitement à l’activité économique des laboratoires et toutes ces sortes de choses.

Au retour sur le Pâquier, une bonne partie des manifestants investit l’avenue d’Albigny. Un très bon grimpeur se hisse au sommet d’un lampadaire, avec les Hourra de la foule, pour y accrocher une banderole « Macron, il n’est pas frais ton pois(s)on ». Là non plus aucune intervention des CRS. La seule personne des forces de l’ordre que j’ai vu intervenir semble être la commissaire de police qui sur la fin ira, il me semble, solliciter les personnes pour dégager la route afin que la circulation reprenne. Je n’ai pas été vérifié mais il semble que le flux des voitures arrivant depuis le rond-point des Trésums ou de l’Impérial a été coupé car les voitures n’arrivaient plus sur le blocage au niveau de la préfecture.

  • les contenus

Il me semble que au-delà de toutes les revendications, les expressions de désaccords, de rejet de la politique actuelle liée au COVID, celles sur la « liberté » et « ne touchez pas à nos enfants » sont les plus prégnantes. J’ai choisi de développer ces deux thèmes, plus un présent de la part d’une participante (voir à la fin, qui mériterai un article entier, à voir plus tard)

Les enfants : quoi de plus important lorsque l’on est parent(s) ?

Paroles de participants :

« Qu’est-ce qui se passe dans le corps d’un tout petit enfant, et même d’une grande personne lorsque l’on vaccine ? Où sont les études « scientifiques » ? ; J’ai compris qu’il existait plusieurs système de défense du corps et qu’ils se développaient avec l’âge : une vaccination  du nourrisson, qui est différente d’une infection « naturelle »,  peut-elle solliciter trop et mal ce petit corps en évolution ? Où sont les études scientifiques ? ; Même si le risque est très faible, je ne veux pas que mon enfant ait son ADN transformé de cette façon ; Mon enfant n’est pas un champ expérimental ; La responsabilité des parents, alors, qu’est-ce que c’est ? Papa Macron veut prendre en charge la santé et l’éducation de tous les enfants ? »

Note du rédacteur : La perspective d’une obligation explicite ou implicite, par destination (pas vacciné, pas d’école) de vaccination pour les plus jeunes, voire les nourrissons à terme ? Responsabiliser les parents en leur enlevant une responsabilité, la remplaçant par une obligation ? Jusqu’où fonctionner comme cela ! Allons jusqu’au bout de cette pratique : rendons tout ce qui semble nécessaire obligatoire… Dictature ? L’état d’urgence nécessite-t-il de telles méthodes ? Au fait, quelle urgence ? Une des participantes : « Je suis vaccinée et je suis contre le passe sanitaire »

Confiance dans les choix et précipitations du gouvernement ? Celui-ci a expliqué, pour chaque décision, des motifs et éléments « objectifs-scientifiques »… qui ont été balayés par d’autres éléments « objectifs-scientifiques » préconisant des décisions quasiment inverses. Quelle crédibilité dans des chiffres proposés aux média, chiffres qui ne sont pas ceux officiels ? Où sont les scientifiques, qui eux, pondérés, ne parlent pas de vérité ? Une seule solution ? Donc pas de choix ! Où est la vie et l’humain ? Qui pense, qui se pose des questions ? Y-aurait-il, dans la vie, des questions inutiles ?

Liberté :

Liberté ou Libertés ? La liberté ou les libertés ?

Il semble que la grande majorité des participants sont venus pour exprimer leurs refus du passe sanitaire liés à l’éthique républicaine de la liberté, aux traitements différenciés des personnes, aux conséquences matérielles. La possible-impossibilité d’être employé, les restrictions et impossibilité de participer à des actions collectives, de rencontrer les autres, de participer à la vie culturelle, de se déplacer ! En bref, devenir un paria, être stigmatisé, éloigné d’une humanité générale : refus de tout cela.

Pour d’autres, la revendication de la Liberté peut vouloir dire : Je veux pouvoir tout faire, tout décider moi-même, sans contrainte. Ma Liberté se limite-t-elle alors lorsqu’elle rencontre celle des autres ? Liberté d’être xénophobe, anti-genre, inégalitaire, sexiste, esclavagiste, égoïste, de considérer que tout va bien dans ce monde et que le dérèglement climatique n’existe pas… est recevable lorsqu’elle est individuelle. Chacun peut trouver des réponses individuelles à ses craintes, ses interrogations, ses inquiétudes existentielles.

Une société équilibrée et démocratique, doit permettre ces expressions et, dans le même temps, promouvoir, mettre en place des les moyens de faire en sorte que la liberté de penser, choisir à titre individuel n’obère pas, n’empêche pas la mise en place de règles qui permettent que tous les actes non interdit soient autorisés et que ceux interdits soient vraiment régulés. Je peux être « raciste » mais je ne suis pas autorisé à agir vers les autres avec ce genre de pratiques.

Dans cette très importante manifestation, il existe certainement des antagonismes puissants entre des personnes scandant le même « Liberté, Liberté ». Il est possible de considérer que ce qui est commun à toutes et tous, est qu’il faut un gouvernement qui soit à l’écoute, procède éventuellement par référendum sur des questions d’importance, en prenant soin de permettre une information pluraliste. Un gouvernement qui, malgré des « urgences », est capable de procéder par éducation populaire, temps de penser, temps de proposer, temps de décider.

« Liberté, Liberté » serait-il le cri d’espoir de ceux voulant une meilleure démocratie que celle actuelle, définie comme « représentative » mais qui ne l’est absolument pas ? Car actuellement, donner son pouvoir (blanc seing) à une personne (député, président) pour un temps long, et sans possibilité d’agir sur ce représentant, permet-il une représentation fonctionnelle, réelle, active ?

Ne faudrait-il pas écrire LibertéS afin de bien prendre en compte que la Liberté est un droit déterminé par le devoir d’en connaître la complexité. Liberté fondamentale ou Libertés Fondamentales ? Réduction à une posture rigide ou réflexion permanente sur les droits/devoirs qui nous lient aux autres dont l’ensemble du vivant ?

Quelques éléments recueillis auprès de participants sur le contenu du mot Liberté. Je n’indique pas la fréquence de ces avis mais les contenus évoqués. Liberté :  droit de choisir ; de contester ; droit de travailler ; de penser ; de se déplacer ; de se respecter ; d’être ensemble avec des avis différents ; d’être (sérieusement) informés ; de commercer ; libre arbitre ; choix des décisions ; d’être unique et ensemble ; pouvoir exprimer sa  créativité ; d’être en paix ; de ne pas être censuré lorsqu’on pense ; de prendre des responsabilités ; de s’opposer

et … d’utiliser l’article 35 de la première constitution de 1793 (qui n’a jamais été appliquée car ce fût la Terreur ! )

Article 35. – QUAND LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, L’INSURRECTION EST, POUR LE PEUPLE ET POUR CHAQUE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRÉ DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS.

 

 

Au final :

Une grande réussite populaire. Un événement qui va se répéter (chaque semaine ?). Plus de questions que de réponses et la possibilité d’y réfléchir pour éviter les manichéismes, les oppositions nombrilistes. Un espoir de conciliation ? Un peu comme ce qui est attribué (à tort) à Voltaire : « Monsieur l’abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire »,  ici ce serai « Je suis vacciné et je me bats avec vous pour que la vaccination reste une liberté de choix personnel »

 

Jean-marie HUBERT,

qui remercie les participants pour leur attention à mes questions et s’excuse de ne pas avoir édité entièrement l’intégralité des remarques faites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cadeau de Sylvia,

artiste qui s’exprime avec des images. Et aussi un très beau texte que j’ai un peu modifié dans sa présentation sans, je l’espère modifier le fond.

« Comme je suis une artiste je m’exprime avec les images. J’en ai créé pour souligner l’absurdité de la situation actuelle : Ils nous ont plongés dans un nouvel ordre thérapeutique.

L’être humain est réduit à simple corps de matière. Ensemble de cellule, anticorps et matières organiques. La discussion s’acharne sur des thèmes corporaux. La spiritualité et tous les acceptions qui nous rendent humains sont laissé intentionnellement hors du débat.

C’est pour ça que dans mon art, je réponds par une similitude vers langage thérapeutique et médical. Pour provoquer une réaction, pour déclencher un « court-circuit » cognitif et montrer l’absurdité de l’excessive médicalisation que l’on est en train de vivre.

L’aspect médical de mes dessins c’est le vecteur pour rappeler aux gens que nous sommes plus qu’un corps de matière organique, et que nous devons prendre soin de l’esprit aussi bien que du corps.

On a le droit et le devoir de se soigner l’esprit lors que celui est corrompu par un discours et une propagande malsaine. Nous sommes tous malades mais pas que de Covid. Notre intelligence est narcoleptique. Le respect pour le discours divergent est en réanimation. La pensée critique est dans le coma.

Le virus c’est le système capitaliste financier libéral apatride. Le vaccin c’est à nous de le trouver. »

Le lien Instagram de Sylvia : disconnection_illustration

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous voulez laisser un commentaire pour Sylvia, faites-le sur cet article, je transmettrai.

 

 

 

 

Auteur: Jean-Marie HUBERT

Partager cet article :

3 commentaires

  1. Justement parceque le passage dans la rue de la vieille ville est trop étroit et oppressant , certains l’ont contourné comme moi

    Répondre
  2. En temps de pandémie la vaccination devient une liberté de choix collectif. La vaccination le plus court chemin vers la liberté .

    Répondre
    • La vaccination peut être nécessaire pour toutes et tous alors, qu’il y ait un référendum qui le valide puisque cela touche aux libertés inscrites dans la constitution et la déontologie médicale. Décrets sans discussions et démocratie ? Passe sanitaire qui n’oblige pas mais qui punit ? Cohérence du gouvernement sur ceux qui ont besoin de passe sanitaire et les autres : les députés, sénateurs, pompiers, militaires, police,… ?
      Le chemin le plus court vers la liberté est-il celui de la soumission librement consentie ?

      Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.