Agression d’une candidate PCF : « Il a voulu se faire une femme communiste »

Un de nos lecteurs nous transmis cette information donnée par le quotidien « L’Humanité.

Dans la nuit de vendredi à samedi, Marie-Chantal Guzman, candidate communiste aux départementales à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, a été agressée par un candidat du RN. Une étape supplémentaire dans le climat de violence installé par l’extrême droite.

Elle n’a jamais vu ça. Marie-Chantal Guzman, candidate communiste aux élections départementales dans le canton de Grasse 1 (Alpes-Maritimes), a été agressée, dans la nuit de vendredi à samedi, par son adversaire du Rassemblement national, Jean-Claude Geay.

« Depuis 1993, je milite au Parti communiste français. J’ai participé à toutes les campagnes électorales locales et nationales. J’ai été bien souvent dans les manifs, ce fut des fois un peu vif… » raconte-elle sur les réseaux sociaux. « Ce soir, alors que nous faisions notre dernier collage sur notre canton avec mes colistiers, le candidat du RN Grasse 1 nous a interpellés violemment, puis il s’en est pris physiquement à moi et à ma voiture. »

 

Salop…, sale put…, sale communiste !

Les faits se sont produits un peu après minuit. Le candidat RN lui intime l’ordre de cesser de coller. « Il fonce sur moi, m’arrache le pinceau des mains, me bloque la tête avec son bras et me tape sur le visage avec le pinceau à plusieurs reprises », raconte-t-elle à l’Humanité. S’en suivent insultes politiques et machistes : « Salop…, sale put… sale communiste », lui assène le candidat d’extrême droite tout en souillant son véhicule. « Il a voulu se faire une femme communiste », dénonce-t-elle au lendemain de cette agression.

Dans la nuit, la militante a aussitôt porté plainte « pour violences » et fait constater ses blessures, dont plusieurs bleus, par un médecin légiste.

« Solidarité totale »

Interrogé par des confrères, Jean-Claude Geay nie les faits. « Je lui souhaite bien du courage pour expliquer mes blessures, s’indigne Marie Chantal, il y avait une caméra sur les lieux donc si on a accès aux images, nous allons voir s’il maintient sa version. »

En quelques heures, Marie Chantal Guzman a reçu de nombreux soutiens. De Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui dénonce la « lâcheté » de l’extrême droite jusqu’au président sortant de la région Paca, Renaud Muselier, qui a exprimé sa « solidarité totale » et dénoncé la violence qui « n’a jamais sa place dans la vie politique, elle doit être condamnée et combattue sans aucune compromission ! ».

« Honte à ces sauvages »

Ce nouvel épisode de violences s’ajoute à celui commis contre Alice Coffin mercredi, en marge d’un débat à Rouen, ou encore le tabassage de cinq personnes à Angers au mois de mai, là encore commis par des militants d’extrême droite. Les menaces de morts du vidéaste fascisant Papacito envers les communistes et insoumis, publiées dans une vidéo le 6 juin dernier, font l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Paris. Plusieurs bâtiments du PCF ont également été dégradés.

« Voilà où nous en sommes. Honte à ces sauvages », a déploré le porte-parole du PCF Ian Brossat. Pour Jean Luc Mélenchon, député des bouches du Rhône, « la violence d’extrême droite déniée et par là même encouragée se lâche sans retenue. ». Marie Chantal Guzman s’inquiète de cette « montée en puissance » des actes violents de l’extrême droite. Le 12 juin, des manifestations avaient rassemblé des centaines milliers de personnes à travers la France pour dénoncer un climat de plus en plus nauséabond. Il en faudra d’autres.

Auteur: librinfo74

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1 commentaire

  1. vive la revolution pour laisser le peuple s’exprimer

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