À travers le combat de George Abdallah, le documentaire « Fedayin » retrace l’histoire de la résistance palestinienne

À l’initiative de l’UL CGT, de l’Afps (Association France Palestine Solidarité), de LCE, le documentaire « Fedayin » Le combat de Georges Abdallah », a été projeté le 15 octobre au cinéma La Turbine devant une quarantaine de personnes.

Vous n’avez peut-être pas entendu parler de George Abdallah, ce militant communiste libanais qui a épousé la cause palestinienne en devenant un combattant révolutionnaire pour la libération de la Palestine occupée par le régime sioniste israélien.

Peut-être avez-vous eu de la part des médias français l’information qu’il a été condamné pour avoir assassiné un diplomate israélien à Paris, et que ses frères auraient été les auteurs des attentats meurtriers à Paris.

Ce beau film démontre, preuves à l’appui, que ces accusations sont fausses. Elles sont le fruit malsain d’un complot dont la France, les États-Unis et Israël sont à l’origine.

Georges Abdallah revendique sont engagement révolutionnaire et son soutien à des actions de résistance armée. Il est à l’origine de la création de la « Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL). En 1982, les FARL revendiquent l’assassinat du lieutenant-colonel Charles R.RAY, un attaché militaire américain à Paris (le ), et de Yacov Barsimentov, diplomate israélien membre du Mossad (le ).

Les informations fournies pas le documentaire prouve qu’il n’est pas participé à ces assassinats, bien qu’on ait trouvé à son domicile des armes qui ont été utilisées pour les commettre.

Lors d’un procès tenu Paris en 1984, il a été condamné à 4 ans de prison.

Puis il est à nouveau jugé par la cour d’assises spéciale pour complicité d’assassinat le 28 février 1987 à la perpétuité, bien que le procureur n’ait demandé qu’une peine de prison.

Jacques Attali, le conseiller du président français François Mitterrand, écrivait : « Mercredi 6 mars 1985… il n’est inculpé que de faux et usage de faux. Il dispose d’un vrai-faux passeport algérien . Les autorités américaines et israéliennes exercent de vives pressions afin de faire alourdir sa condamnation. »

 

Depuis 1999 Georges Ibrahim Abdallah est libérable.

Le , dans un entretien accordé à France 24, Yves Bonnet, directeur de la DST au moment de l’arrestation, évoque le rôle joué par les États-Unis et Israël dans le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah :

« La France a subi tout au long de cette affaire d’énormes pressions diplomatiques pour que celui qui a assassiné non pas des diplomates mais en réalité un agent de la CIA et un membre du Mossad (services secrets israéliens) reste en prison. »

Dans une entrevue à La Dépêche du , Yves Bonnet juge anormal et scandaleux le fait de maintenir encore emprisonné Georges Ibrahim Abdallah. Il considère par ailleurs qu’« il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d’accord, c’est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatila dont les coupables n’ont jamais été punis. Et aujourd’hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu’elle a libéré Maurice Papon.

Il pense ainsi à une vengeance d’État, « c’est absolument lamentable » conclut-il.

 

Le 10 janvier 2013 , la chambre d’application des peines de Paris, qui examinait l’affaire en appel, accède à sa huitième demande de libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français.

Sous présidence de François Hollande, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, reçoit à l’époque un coup de téléphone de son homologue américaine Hillary Clinton qui lui demande de ne pas rendre la liberté à Georges Ibrahim Abdallah. Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, refuse de signer l’arrêté d’expulsion le 14 janvier 2013.

À ce jour, cette autorisation n’est toujours pas signée.

Georges Abdallah est actuellement emprisonné à la prison de Lannemezan. Un comité de soutien pour sa libération maintient une forte pression auprès du gouvernement français. Sans succès.

Ce magnifique film documentaire, à travers une tournée en France, a pour objectif de sensibiliser la population pour élargir les soutien à Georges Abdallah.

Nicolas du collectif « Vacarme(s) Films », membre de l’équipe du tournage nous explique l’origine du film et Jacqueline Lavy, membre de l’union locale CGT, a l’intention de créer sur Annecy un comité de soutien pour la libération de Georges Abdallah :

Auteur: gfumex

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1 commentaire

  1. Georges Ibrahim Abdallah était innocent des crimes – les assassinats à Paris d’un lieutenant-colonel Charles R.RAY de la DIA à Paris (le 18 janvier 1982) et de Yacov Barsimentov, diplomate israélien membre du Mossad (le 3 avril 1982) – qu’on lui attribue. La police et la justice françaises le savent pertinemment ; mais les Etats-Unis et Israël ont toujours insisté pour que le communiste libanais ne sorte jamais de prison… Eu égard les nombreuses fautes de procédure observées lors de son procès (son avocat, par exemple, était une taupe que la DGSE avait mis auprès de lui pour lui soutirer du renseignement), le verdict devrait être cassé. Que font les avocats et magistrats depuis tant d’années (38 ans d’emprisonnement) sont-ils tous inféodés à Washington et à Tel Aviv ?

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