Le bio avance dans les cantines scolaires de l’Albanais, prémices d’un futur développement.

Héry-sur-Alby, Chainaz-les-Frasses et Alby-sur-Chéran ont passé une convention avec la société de restauration bio « Leztroy » pour fournir les repas dans les cantines des communes citées.

 

« Notre restauration collective, c’est acheter localement en circuit court, cuisiner et restaurer dans le strict respect de nos valeurs, des saisons, de l’environnement et des personnes, » est la devise de la société Leztroy basée à La Roche-sur-Foron.

La cantine scolaire de Héry-sur-Alby bénéficie donc de cette qualité de service. « Avant, explique Corinne Paclet, adjointe au scolaire, la société bio livrait les repas en chaud. Depuis trois ans, il s’agit d’une liaison froide à réchauffer sur place. Cette livraison a lieu bien-sûr tous les matins. »

Si les repas ne sont pas totalement en bio, les produits locaux, qui ne viennent pas forcément de l’Albanais , sont privilégiés.

 

Demande de qualité

 

Pour l’adjointe, « le bio est la tendance actuelle, mais les produits naturels sont aussi sains que ceux qui sont bio. » Par contre, le bio s’est développé dans la cantine locale depuis l’arrivée du maire, Jacques Archynard, pour son premier mandat. «Les parents demandent de la qualité. Cette qualité se retrouve dans les valeurs de Leztroy * (110 établissements distribués et 6 cuisines autonomes en Haute-Savoie). Nous faisons appel à un réseau agricole de proximité pour préparer des plats de qualité dans le strict respect des normes d’hygiène, en nous appuyant sur des cultures saisonnières, avec une préférence pour les produits biologiques. Parce que le bio n’est pas un effet de mode, mais une conception durable d’une alimentation saine. »

Ainsi, à Héry-sur-Alby, ce sont 35 élèves par jour qui bénéficient de cette philosophie de la restauration, alors que l’école comprend 57 enfants.

« Il faudrait, afin d’améliorer le service, travailler avec parents et enfants, en visitant par exemple certains sites, organiser des réunions d’information avec l’entreprise, » envisage l’adjointe.

 

Cela génère-t-il des coûts supplémentaires ?

« Oui, les coûts augmentent, mais ce n’est pas forcément lié au développement du bio. La convention est un choix pour négocier les coûts et cela simplifie les livraisons. La convention est signée pour trois ans, chaque commune pouvant ne pas la reconduire. »

Cette démarche de qualité s’inscrit plus globalement dans la charte zéro pesticides, une charte signée et relayée par Cyclamen Troc Nature. « Il s’agit de ne pas diffuser de pesticides sur la commune (voirie, espaces verts). Une action est faite à l’égard des habitants (jardins) et des agriculteurs (7 exploitants en non bio, mais en raisonné). Certains de ces agriculteurs siègent au conseil municipal et adhèrent au projet. Cela permet d’initier une réflexion générale. »

 

Démarche globale

Autre application de la charte, le fauchage tardif, ce qui limite les plantes invasives et favorise la bonne santé de la micro-faune.

Et du côté de l’école, des actions sont entreprises sur les décomposeurs, le compost.

Enfin, jouxtant la mairie, un nouvel espace vert vient de naître. Il est géré par l’association de polyhandicapés L’Hérydan et Cyclamen qui s’occupent des bacs à plantes. Sur la même base que les Incroyables comestibles, les habitants peuvent planter et se servir.

On le voit, ça bouge, la cantine bio étant appelée, dans un contexte plus général à se développer. « Il faudrait, termine Corinne Paclet, que ce soit relayé par les enseignants et les animateurs périscolaires. »

 

Cliquez ICI pour découvir les menus servis en février à la cantine scolaire dont le service est assuré par deux employés et des animateurs. Pain bio et trois plats bio minimum par repas.

Betterave bio mimosa

Jambon blanc/dinde

Penne rigate bio au beurre

Gruyère bio de la Dent du Chat

Pomme bio de Cercier

ou

 

Velouté Dubarry aux pommes de terre bio

Poisson frais en court-mouillement

Riz bio aux carottes bio

Fromage râpé pour le velouté

Banane bio des Antilles.

 

* Nous allons demander à la société de restauration Leztroy quelle garantie elle donne sur la composition des produits non-bio considérés comme « sains » qu’elle utilise quant à leur teneur en pesticides et produits éventuellement nocifs pour la santé, en particulier cancérigènes.

Auteur: Loïc Quintin

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